Le secteur des aspirateurs robots attire beaucoup de nouveaux venus. C’était le cas de Realme il y a peu, mais c’est aussi celui d’Imilab avec la sortie de leur premier appareil, le V1. Tout comme le Roidmi Eve Plus ou Viomi, ce dernier est intégré à l’écosystème Xiaomi et va ravir les fans de cette solution de plus en plus fournie.
L’aspirateur robot Imilab V1 est vendu environ 400€ sur AliExpress et vous propose 2700 Pa d’aspiration, une multi-cartographie, programmable, fonctionnement avec Xiaomi Home, 3 en 1 … et une base de vidange automatique ! Essai transformé ?
Imilab V1 : unboxing
Imilab, le géant chinois de la sécurité fournissant 90% des caméras de sécurité pour Xiaomi, a annoncé son entrée dans le domaine des robots aspirateurs avec son Imilab V1. Ils sont donc bien entendu partis sur une intégration via Mijia ou Xiaomi Home en Europe. Cette compatibilité est mise en avant sur le packaging.
Livré dans un carton noir assez conséquent de 40 x 38 x 41 cm pour plus de 9 kg, la présentation du Imilab V1 est relativement simple avec la photo du robot et de sa base ainsi que quelques caractéristiques. La couleur fait tout car donne une impression de qualité. La marque a donc fait de bonnes études marketing sur ce point. Maintenant, il faut que le reste suive… A l’intérieur, le V1 est très bien calé et protégé avec des inserts et des alvéoles en cellulose recyclée. C’est bien vu car le produit de notre test est arrivé assez cabossé et éventré sur un côté.
Imilab a choisi le blanc pour son robot et c’est un bon point (il va falloir arrêter de faire des aspirateurs noirs qui se salissent à vue d’œil). La seule touche de folie vient de son télémètre laser LDS (ou LiDAR) qui est rehaussé d’une plaque grise irisée avec le nom de la marque. La forme est on ne peut plus basique ainsi que les dimensions avec 35 cm de diamètre pour 9,8 cm de hauteur et un poids de 3,675 kg.
Il y a un double bouton sur le capot qui va à la fois permettre de suivre le statut de connexion du robot au Wi-Fi mais aussi de le piloter.
Le bouton « Maison » :
- Appui bref pour le renvoyer à la base.
- Jaune clignotant lentement : en charge et presque déchargé
- Et pour les couleurs :
- Bleu clignotant : en charge
- Éteint : chargé ou… éteint
Le bouton « ON / OFF » :
- Appui bref pour lancer et mettre en pause un nettoyage complet
- Appuyez 3 sec pour l’allumer ou l’éteindre
- Et pour les couleurs :
- Bleu fixe : connecté au réseau, fonctionne normalement
- Rouge clignotant lentement : batterie faible
- Rouge clignotant : erreur
Sa forme est très standard, la marque ne se démarque en rien des concurrents sur ce point. La façade avant (avec une bande de silicone) est en fait un bumper qui va servir à la fois à la détection des chocs et des obstacles mais aussi à permettre le passage du capteur IR pour qu’il retourne à la base.
Sur les côtés, vous avez un système d’aération mais également un bouton reset pour forcer le robot à s’éteindre en cas de problème urgent (il devient fou, aspire le chat et refuse se mettre en off… ça arrive parfois s’ils sont mal lunés).
Sur l’arrière, vous avez accès au bac 2-en-1. Tout comme l’Ultenic T10, Imilab a choisi de mettre les plots de contact pour le chargement directement sur le réservoir. Et franchement, nous sommes toujours dubitatifs concernant ce choix. Pourquoi faire contact sur un élément du robot qui contient de l’eau et peut être mouillé ? Effectivement, il y a peu d’intensité, mais bon…
Ce bac a une contenance de 300 ml pour la poussière et un quart de litre pour l’eau. Pour ouvrir la partie « poussière », il faut simplement pincer la languette sur l’arrière, entre les deux plots. Pour y mettre de l’eau et du produit pour sol, ouvrer la partir en plastique souple sur la droite.
Il est également équipé d’un filtre HEPA retenant 99,97 % des particules de plus de 0,3 µm. Il y a un préfiltre en maille de nylon et une mousseline noire. Le tout est entièrement lavable. En revanche, pas de consommable fourni d’avance et il faudra le remplacer toutes les 100 heures.
Sur le dos, le Imilab V1 nous montre son intimité. Il est équipé de deux pneus montés sur un système d’amortis lui permettant de gérer des dénivelés de 2 cm. Cela permet de faire la jonction sur des pas de porte, des passages entre moquette et carrelage, tapis et parquet…
Il est doté d’une unique brossette latérale, sur la droite, donc passant le long des murs, et d’une roulette 360°. Il y a 4 capteurs anti-chutes et bien entendu, l’emplacement pour la brosse principale. Là encore, rien de nouveau sous le soleil, c’est on ne peut plus basique.
La brosse principale de 16 cm est située presque au milieu du robot et est, elle aussi, relativement standard avec sa fabrication : lamelles souples pour décoller la saleté et poils semi-rigides pour ramener le tout dans la bouche d’aspiration. À noter qu’à l’utilisation elle s’encrasse très vite et qu’il faut donc la vérifier après chaque cycle d’utilisation.
Il y a une grille de protection pour éviter à l’aspirateur d’aspirer et d’enrouler les éléments les plus gros et venir tout bloquer. La raclette en caoutchouc va permettre de bien récupérer les saletés au passage du robot.
Le V1 étant un aspirateur 3-en-1, entendez par là balayage, aspiration et lavage, il lui faut un support à serpillère. Ce dernier va venir se fixer en le faisant coulisser sous le bac à poussière.
Avec son épaisseur de 1,8 cm, le Imilab V1 va appuyer un peu sur le sol pour un lavage plus efficace. Pas de petite roulette en revanche, comme on trouve sur les haut-de-gamme. Pas de lavette microfibre d’avance, il n’y en a qu’une seule. Mais Imilab vous fournira 10 lavettes jetables. D’un intérêt limité (écologiquement et économiquement), on aurait préféré un chiffon lavable supplémentaire. Vous aurez malgré tout une seconde brossette latérale sachant qu’elle sera à changer toutes les 200 heures, tout comme la brosse principale. Les capteurs seront à nettoyer toutes les 30 heures quant à eux.
Même si les matériaux sont de bonne qualité, nous sommes en présence d’un produit qui ne se démarque pas de la concurrence par son design et le choix des constituants. En revanche, le collecteur automatique est à mettre en avant, car cela reste encore l’apanage des produits haut de gamme même si cela tend à se démocratiser de plus en plus.
Cette base de vidage automatique est assez réussie. Elle est assez compacte avec ses 35,6 x 25 x 19,3 cm pour 4 kg.
Son panneau LCD permet de vous informer sur :
- La charge du robot (tranches de 50%),
- L’état du sac : devient rouge et FULL UP s’il est plein et va clignoter si aucun sac n’est en place.
- Le statut de la vidange.
Imilab a opté pour un système d’aspiration des poussières évitant les angles droits et les coudes trop nombreux afin d’avoir une vidange rapide et efficace. Et cela semble être le cas avec les 10 sec annoncées !
Et pour récolter le fruit de son labeur, il va utiliser des sacs aspirateurs standards de 3 litres permettant de les changer tous les 30 jours, selon la marque. Si vous le cherchiez, l’outil coupe-fil est rangé dans le collecteur.
Vous aurez 4 sacs supplémentaires en plus de celle déjà dans le collecteur.
Caractéristiques
- Marque : IMILAB
- Modèle : V1
- Batterie : Lithium-Ion de 5200 mAh, ce qui est très bien.
- Aspiration : 2700 Pa. Assez moyen comparé au 3500 ou 4000 Pa que nous voyons arriver de plus en plus. Mais cela ne veut pas dire qu’il va moins bien aspirer.
- Dimension : diamètre 35 cm, hauteur 9,8 cm
- Poids : 3,675 kg,
- Autonomie : 100 à 250 minutes en puissance mini. Ce qui est vraiment très bien.
- Puissance : 4 niveaux : silencieux (700 Pa), standard (1200 Pa), Moyen (1800 Pa) et Puissant (2700 Pa).
- Mode tapis : Oui, V1 peut reconnaître les différents types de surface et passer en puissance max sur les tapis.
- Bruits : 65 dB en mode silencieux (donc simple balayage, sans aspiration). Mais entre 72 et 76 dB en modes standard et moyen.
- Débits d’eau : 3, faible, moyen et élevé.
- Station de charge : type dock contact avec collecteur automatique de poussière
- Dimension de la station : 35,6 x 25 x 19,3 cm
- Poids de la station : 4 Kg
- Capacité de la station : sac aspirateur de 3 litres, 30 jours.
- Durée de la vidange : 10 sec.
- Bruits : plus de 82 dB !
- Temps de charge : 6 heures
- Application : Xiaomi Home
- Multicartes : oui
- Accessoires : filtres HEPA, brosses, réservoir 2 en 1, serpillières x2, plaque de lavage x1, outil coupe-fils x1
- Bac à poussière : 300 ml
- Réservoir d’eau : 250 ml
- Connectivité : Wi-Fi IEEE802.11 b/g/n 2.4 GHz
Les caractéristiques sont basiques elles aussi, aussi bien au niveau des contenances, que des puissances et des fonctionnalité, mais son autonomie le distingue un peu des concurrents. Il se situe donc sur le milieu de gamme ou l’entrée du haut de gamme.
Imilab V1 : installation et utilisation via l’application
Comme annoncé, Imilab fait partie de la sphère Xiaomi et va donc ainsi être compatible avec l’application Xiaomi Home, même si c’est le nom chinois Mijia qui est mis en avant. Commencez donc par la télécharger sur votre store et créer un compte si ce n’est pas déjà fait. Il faut ensuite installer votre Imilab V1.
Appuyez sur le « + » en haut à droite, allez dans « appareils ménagers » puis « robots aspirateurs » et sélectionnez Imilab V1.
Appuyez ensuite sur le bas et le haut du robot afin qu’il se mette à clignoter en bleu. Puis suivez les instructions, sélectionnez votre Wi-Fi et acceptez de vous connecter au réseau du robot. Le reste est très rapide (connexion, installation, reconnexion…) et dure un peu plus d’une minute. Vous pourrez ensuite sélectionner la pièce où il est situé et lui donner un patronyme, ou un matronyme si vous êtes une femme.
Pour ceux qui connaissent Xiaomi Home, vous ne serez pas surpris que chaque marque développe une interface propre. Ainsi, celle d’Imilab n’aura rien à voir avec celle du Dreame Z10 Pro. Mais afin d’avoir les options complètes de la carte, il est nécessaire de laisser le V1 s’ébattre une première fois dans l’ensemble de votre logement pour qu’il fasse une cartographie.
L’interface choisie par la marque est assez standard. La page d’accueil est la cartographie active et vous informe également sur le statut du robot (dernière durée de nettoyage, surface et taux de charge). Elle permet également de lancer des nettoyages.
Pour cela, sur le bouton mode en en haut à droite, venez choisir entre 4 possibilités :
- Nettoyage complet de la carte : le V1 passe partout,
- Nettoyage de partition : venez sélectionner la ou les pièces où vous voulez qu’il passe,
- Nettoyage de zone : choisissez une zone, avec l’aide d’un carré où le robot viendra nettoyer. Pour cela, utilisez le petit bouton « jouter ». Vous pourrez choisir la forme du rectangle mais pas son orientation. Peu mieux faire….
- Nettoyage des points : c’est un nettoyage ciblé sans aucun intérêt car la zone à déterminer est bien trop grande, non modifiable (ni en taille ni en orientation) et il va mettre 3 fois plus de temps que les concurrents.
Une fois le mode choisi, vous lancerez le nettoyage en appuyant sur le bouton « Juste » en bas à droite, juste après le diner par exemple. Il n’a pas de nom ? Je viens de vous le dire, c’est « Juste », son bouton. Chez certains, c’est « marche » et bien lui, c’est pareil, c’est « Juste » … Et en rappuyant dessus, vous le mettrez en pause, et ça, c’est juste. Pour le renvoyer à la base, appuyez sur « lancer la charge », qui prendra le nom de « charge » quand il sera sur le doc.
Il a différentes puissances d’aspiration que vous déterminerez en appuyant sur « Aspiration de balayage » … Oui, il y a des mots en français, mais mis bout à bout, ça n’y ressemble pas vraiment… Le mode silencieux est du balayage simple, sans aspiration à proprement parler. Pour le débit d’eau, c’est avec le bouton « Nettoyer l’eau » (oui, oui, les mots sont encore en français, mais c’est l’ensemble qui est mal foutu).
Et là, vous avez 3 débits d’eau : petit, milieu et MAX… Vous pouvez venir modifier ces réglages en cours d’utilisation, bien entendu. Mais attention, pour avoir accès au réglage du débit d’eau, il vous faudra mettre le porte serpillère.
Depuis la page d’accueil, vous avez également le bouton « Carte » avec le symbole GPS sur le tiers bas à droite. Vous allez avoir accès à deux paramétrages bien pratiques. Le premier va vous permettre de venir définir des zones interdites et des murs virtuels, c’est-à-dire là où le robot ne passera pas.
Trois types de zones restreintes vont exister :
- Balayage de la zone interdite : délimitez une zone (taille et orientation) où le robot ne passera pas pour aspirer et laver le sol,
- Vadrouille de zone interdite : délimitez une zone (taille et orientation) où le robot aspirera mais ne lavera pas. Pratique pour les tapis car le V1 n’arrête pas par lui-même le lavage quand il passe sur ce type de sol.
- Mur virtuel : pour interdire l’accès à une partie entière de la maison.
Le second paramétrage « Edition de partition » permet de gérer les pièces :
- Fusionner : de base, l’application détermine des zones par elle-même qui n’ont souvent rien à voir avec la réalité des pièces. Vous pourrez ainsi fusionner, 2 par 2, des zones adjacentes.
- Split : c’est l’inverse. C’est pour séparer des zones fusionnées par défaut. Pour cela, vous avez une ligne à tracer pour scission.
- Renommer : ben… vous renommez.
- Effacer : c’est pour remettre la carte à zéro.
Le Imilab V1 étant multicarte, vous pourrez en avoir plusieurs, correspondant à des étages ou des zones éloignées de la maison où vous mettrez le robot pour faire un nettoyage spécifique. Vous avez également plusieurs options en appuyant sur les « … » en haut à droite à côté du nom du robot.
Elles sont assez standards mais on y retrouve, pour le plus utiles :
- La configuration du robot : vous pourrez choisir le mode auto sur les tapis, les horaires « Ne Pas Déranger », planifier des nettoyages et modifier le volume et la voix. Sachant qu’il n’est qu’en anglais et qu’il n’y a pas d’option de voix.
- Réglage de la station de dépoussiérage : venez déterminer si la station collecte la poussière après 1, 2 ou 3 passages. Vous pouvez aussi lancer un cycle directement.
- Enregistrement de nettoyage : c’est l’historique des passages du robot. Vous avez les informations globales mais en allant sur chaque ligne, vous avez accès à un cycle spécifique, avec le cheminement associé.
- Mode télécommande
- Positionnement du robot : pour le trouver s’il est parti mourir dans un coin
- Automatisation : pour l’intégrer à des scénarios
- Mise à jour…
L’application est donc d’un bon niveau mais ne parvient pas non plus à apporter un vrai plus par rapport aux concurrents. La traduction est assez mauvaise, et contrairement à d’autre robot sous Xiaomi Home, le Imilab V1 n’est pas encore compatible avec les assistants vocaux. Et ça, c’est moche. La marque n’a pas déterminé de date de mise à jour et ce n’est pas parce qu’il fonctionne sous l’écosystème Xiaomi qu’il sera forcément compatible Alexa ou Google Assistant. En effet, il est nécessaire d’avoir une Skill ou un Add-On spécifique à la marque, qui les développe elle-même.
Imilab V1 : utilisation au quotidien
Le robot Imilab V1 a passé plusieurs jours dans notre labo afin de se faire une idée assez précise de ses performances.
Concernant le cheminement du V1, nous avons constaté des loupés et des incohérences. En effet, il reste bloqué assez régulièrement dans un coin tel un papillon de nuit autour d’une lumière… De plus, sa détection des obstacles est assez perfectible dans le sens où il ne détecte pas les éléments trop fins comme des pieds de chaises ou de meuble en fer par exemple. Il va venir taper dessus encore et encore jusqu’à ce que mort s’ensuive. De cela découle un vrai problème de localisation car il va parfois chercher à passer par un chemin avec des obstacles et y rester pendant plusieurs minutes sans chercher à recalculer le cheminement. L’IA est donc assez limitée. Nous avons connu le cas où le robot est resté coincé sous une table avec chaises par exemple…
La marque annonce également un robot assez peu bruyant… en mode silencieux. Mais sachez qu’en mode moyen ou standard, vous serez à plus de 76 dB ! Il est donc plutôt bruyant. Le collecteur automatique va quant à lui afficher plus de 82 dB, mais heureusement pendant juste 10 secondes. Ce dernier vide très bien le bac à poussière et il ne reste pas de résidu, ce qui est appréciable.
En revanche, concernant la qualité du nettoyage, il n’y a vraiment pas grand-chose à redire. Le sol est propre, pas de résidu ni de trace. Il récupère aussi bien les poils que poussière ou les petits cailloux. Nous l’avons testé avec des poils de chats, des saletés diverses et variées… Et même s’il n’a que 2700 Pa, nous ne l’avons pas poussé en mode max lors des nettoyages normaux. Le mode standard, voire milieu, fait très bien l’affaire. C’est parfait car cela prouve que la puissance annoncée ne veut pas dire grand-chose si le robot est bien pensé et que son système d’aspiration ne présente pas de fuite.
Le gros point fort du produit est son autonomie. Lors des tests, l’autonomie moyenne constaté est de 3 heures en mode lavage et aspiration (standard). Les 240 min annoncées en mode silencieux semblent donc conformes. C’est clairement l’un des plus endurant que nous ayons testé.
D’ailleurs, concernant le lavage, il est aussi plutôt compétant. Le fait que la lavette frotte au maximum sur le sol permet d’avoir un minimum d’action mécanique mais ne vous attendez pas à des miracles. A noter que le V1 devrait passer la serpillère avec un mouvement en Y, ce que nous n’avons pas pu observer lors de nos tests, où il faisait de joli U… Cela étant dit, pour un passage régulier (2 à 3 fois par semaines) et des petites souillures, il fait très bien le job.
Nous vous invitons à regarder le V1 en action sur notre vidéo, et n’oubliez pas de vous abonner et de la liker !
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