Dossier Comment choisir le meilleur robot aspirateur ?

Edit 05/06/2020 : attention, notre article fut publié en novembre 2019 et les choses ont déjà beaucoup évoluées depuis, le meilleur robot aspirateur de l’époque ne l’est plus, évidemment. Néanmoins, vous pourrez vous procurer ces modèles à de bien meilleurs prix !

Nous avons présenté, ces derniers mois, de nombreux tests de robots aspirateurs. Du Deebot 502 au Roborock S6, en passant par le Cecotec Conga 3690 ou encore le Deebot Ozmo 920 d’Ecovacs, il y en a pour toutes les bourses. Si le prix est évidemment un facteur de performance, en particulier en matière de navigation, il existe d’excellents appareils en entrée de gamme tel que le Proscenic 800T, alors que certains appareils haut de gamme sont plutôt décevants à l’instar des Roomba d’iRobot. Avant de vous présenter les meilleurs robots aspirateurs du marché, nous avons trouvé intéressant d’examiner à la loupe les différents critères à prendre en compte au moment de l’achat. Ce sont ces critères que nous regardons tout particulièrement lors de nos tests de robots aspirateurs et qui nous permettent de comparer, tant bien que mal, les nombreux modèles disponibles sur le marché.

Le design : faîtes-vous plaisir !

Commençons ce dossier en abordant le sujet le plus clivant : le design ! Certes, tous les goûts et toutes les couleurs sont dans la nature, mais gardez bien à l’esprit que le robot aspirateur devient rapidement un membre de la famille. Moins discret qu’une enceinte Amazon Echo, vous allez le voir tout aussi souvent et probablement le garder quelques années. Sans aller jusqu’à l’exposer, il est donc important de choisir un appareil au design soigné. Qu’il soit blanc, gris ou noir, l’important est avant-tout qu’il vous plaise un minimum. Et, étant donné le tarif de ces appareils, un seul mot d’ordre : faîtes-vous plaisir !

Le choix de la rédaction :

Cette année, notre coup de cœur va au Deebot Ozmo 920. Auréolé d’un RedDot Design Award 2019, prix international très convoité qui récompense les designs de produits et de communication, le robot d’Ecovacs Robotics n’a pas volé son prix. Pour les amateurs de blanc, vous pouvez vous tourner vers l’Ozmo 900 de la même marque ou les désormais célèbres Roborock S6 et S5 Max (le S4 n’existe qu’en noir pour l’heure) qui proposent généralement une livrée blanche.

Test de robots aspirateurs – © Les Alexiens

Aspirateur simple ou robot 2 en 1 : faîtes votre choix !

C’est un des premiers critères à prendre en compte : souhaitez-vous seulement déléguer le passage de l’aspirateur ou également entretenir les sols durs à la serpillière ? Autrement dit, recherchez-vous le meilleur robot aspirateur ou le meilleur robot aspirateur et laveur?

Si ce choix n’appartient qu’à vous, n’allez pas imaginer qu’un robot aspirateur et laveur est moins efficace en aspiration qu’un robot uniquement aspirateur. Certaines marques, qui bizarrement ne proposent pas de 2 en 1, le laissent parfois entendre… Mais c’est faux! En effet, les meilleurs robots à ce jour proposent les deux fonctionnalités. Les meilleurs aspirateurs sont donc aussi des laveurs.

Néanmoins, gardez bien à l’esprit qu’aucun robot 2 en 1 n’excelle dans le lavage des sols. Sur un parquet vitrifié, le résultat est généralement plutôt satisfaisant, mais il est parfois plus approximatif sur un carrelage de cuisine en peu engraissé. En fait, nous n’avons pas encore trouvé LE robot capable de nous faire définitivement ranger nos vieilles serpillières au placard. C’est d’ailleurs un des grands axes d’amélioration sur ce marché, les marques en ont bien conscience, et quelques innovations prometteuses pointent le bout de leur nez.

En résumé, si un robot aspirateur et laveur ne vous épargnera pas un bon coup d’huile de coude de temps à autres, la possibilité de passer la serpillère est tout de même un gros plus que nous vous conseillons d’inclure dans vos critères d’achat. Si vous n’avez vraiment aucune utilité de cette fonction, vous pouvez cependant économiser quelques euros en vous tournant vers un aspirateur simple, mais n’oubliez pas que rien ne vous oblige à utiliser la fonctionnalité de lavage… 

Le choix de la rédaction :

Qui peut le plus, peut le moins ! Nous vous conseillons donc d’opter pour un robot 2 en 1. Trois robots haut de gamme ont retenu notre attention de ce point de vue : le Deebot Ozmo 920 à nouveau, le Roborock S5 Max bien entendu et le surprenant Cecotect Conga 3690 Absolute qui propose une méthode de lavage en va-et-vient plutôt efficace. En entrée de gamme, vous pouvez également vous tourner vers le Proscenic 800T/820T qui fait aussi bien sur ce point que les plus haut de gamme. Comme quoi…

Le bruit : confort ou efficacité?

Dans la famille des appareils ménagers, l’aspirateur est un des plus bruyants. Comme les traineaux ou les balais, le robot n’échappe pas à la règle du fait d’un moteur générant une dépression. Si on peut bien évidemment lier puissance d’aspiration et volume sonore, les plus puissants ne sont pas pour autant les plus assourdissants, les meilleures marques travaillant tout particulièrement sur le volume sonore de leurs appareils.

Ainsi, une fois de plus, c’est le haut de gamme qui tire son épingle du jeu. Un Deebot Ozmo 920 affiche en 54 dB (A) en mode silencieux et 69 dB (A) en mode max, ce qui est très peu. Un Roborock S6 entre 57 dB (A) pour le mode nuit et 72 dB (A) pour le mode max, ce qui reste tout à fait raisonnable. En effet, certains appareils peuvent dépasser les 80 dB (A), ce qui commence à être franchement gênant lorsque l’on est présent à domicile.

Nous vous conseillons donc d’opter pour des appareils proposant plusieurs modes d’aspiration, et notamment un silencieux que vous pourrez utiliser le soir par exemple, lorsque vous regardez la télévision ou quand les enfants sont couchés. Vous pouvez considérer qu’un robot est plutôt silencieux en dessous de 60 dB (A), extrêmement en dessous de 55 dB(A). Les décibels étant le rapport de puissance entre la pression acoustique et une valeur de référence qui correspond à un son imperceptible, notez qu’une hausse de 1 dB (A) est immédiatement audible.

Le choix de la rédaction :

Notre choix se porte sur les Ecovacs Deebot Ozmo 920 et Ozmo 950 qui sont, de loin, les plus silencieux, même si le Roborock S6 ne démérite pas, loin de là. En entrée de gamme, le Proscenic 820T affiche lui-aussi des niveaux satisfaisants.

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Puissance d’aspiration et débit d’air : deux notions différentes

Beaucoup de marques aiment afficher la puissance en Pascal de leur moteur. Pourquoi? Parce qu’on peut rapidement y mettre plein de zéros qui créent chez le consommateur un effet « Waouh ! ». Malheureusement, cela ne présage pas forcément des performances réelles d’un robot et il vaut mieux s’intéresser à son débit d’air. Attention, la puissance en Pascal est souvent un miroir aux alouettes!

Attention, la puissance en Pascal est souvent un miroir aux alouettes !

Ainsi, le tout nouveau Xiaomi Mijia P 2-en-1 (STYJ02YM) n’aspire que 15 L/s avec 2100 Pa de puissance, alors qu’un Roborock S4 aspire 19 L/s (litres par seconde) avec 2000 Pa. Exemple encore plus significatif, le Deebot Ozmo 920 engloutit 24 L/s alors qu’il n’est doté « que » d’un moteur de 1500 Pa. Le moteur le moins puissant des trois offre au final le meilleur débit d’air au Deebot Ozmo 920 et donc la meilleure aspiration du marché des robots aspirateurs ! Mais comment diable est-ce possible?

C’est très simple, cela vient tout simplement de la conception interne du robot. Il suffit de soulever leurs capots respectifs pour s’en rendre compte. Le Xiaomi Mijia a une conception assez bas de gamme, alors que le Roborock est doté de composants bien plus qualitatifs et notamment d’un joint en silicone bordant la bouche d’aspiration de part et d’autre qui s'emboite avec son réservoir à poussière. Le silicone, c’est plus cher, mais c’est plus hermétique et donc efficace.

Bouches d’aspiration des Roborock S4 (à gauche) et Xiaomi Mijia P 2-en-1 (à droite)

Quant au robot d’Ecovacs, en plus d’une qualité d’assemblage bien supérieure, il propose une brosse flottante absolument unique sur le marché qui s’abaisse au plus près du sol et se plaque littéralement sur les tapis. Le résultat est sans appel, le Deebot Ozmo 920 aspire donc 24 L/s contre 20 L/s pour son ancêtre le Deebot Ozmo 900 pourtant doté du même moteur, preuve que la dépression créée par le moteur ne fait pas tout…

En conclusion, si la valeur affichée en Pascal (Pa) donne bien une idée de la dépression créée par le moteur, et donc de sa puissance pure, elle ne se suffit pas à elle-même. En effet, la notion la plus importante en matière d’aspiration est celle du débit d’air qui correspond au volume d’air effectivement aspiré par le robot. Nous sommes là sur une notion d’efficacité réelle plutôt que de puissance théorique. Évidemment, il n’est pas dans l’intérêt de bien des fabricants d’évoquer ce point et la plupart ne mentionnent que la puissance de dépression mesurée en Pa en éludant le débit d’air inspiré. Mais, grâce aux Alexiens, vous savez désormais faire la différence !

Le choix de la rédaction :

Notre choix, sans le moindre doute, se porte sur les Ecovacs Deebot Ozmo 920 et Ozmo 950 qui sont, de loin, les plus efficaces à ce jour en terme d’aspiration avec jusqu’à 27 L/s, mettant à mal tous leurs concurrents.

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Télécommande et application de contrôle : des différences significatives

Télécommande ou pas?

C’est peut-être un détail pour vous, mais pour certains ça veut dire beaucoup : la simplicité d’utilisation. Si, pour les technophiles, il est naturel de dégainer son smartphone et de lancer une application, ce n’est pas le cas pour tous, loin de là ! Certaines personnes préféreront donc avoir à leur disposition une télécommande. Et, figurez-vous que c’est très loin d’être une constante sur les appareils les plus haut de gamme. En effet, rares sont ceux qui en proposent, au contraire des modèles bas de gamme.

Si vous avez décidé d’offrir à votre grand-mère un aspirateur robot pour lui éviter cette fastidieuse tâche, vous trouverez quelques modèles capables de se contrôler avec une télécommande à infrarouges voire à radio-fréquences. Ce ne sont généralement pas les plus performants, certes, mais ils présentent l’avantage d’être plutôt simples à utiliser. En plus, si l’appareil ne possède pas de skill Alexa, vous pourrez malgré tout l’automatiser via un hub infrarouge tel que le Broadlink RM Pro+ par exemple.

Le choix de la rédaction :

Si vous avez besoin d’une télécommande, tournez-vous vers la série Deebot 500 d’Ecovacs Robotics, les incontournables Proscenic 800T ou 820T, ou les robots de Cecotec tel que le Conga 3690 Absolute ou le Conga 4090 !

Application : le choix du geek

Qui dit robot connecté, dit application mobile ! Tout aspirateur robot digne de ce nom propose en effet une application permettant de le contrôler. Plus ou moins ergonomique, elle reste un aspect important. En effet, certaines nous ont fait la mauvaise surprise de ne plus répondre ou encore d’être excessivement lentes. A la longue, c’est pénible, il faut le reconnaître. Si certains robots fonctionnent avec Smart Life, nous n’avons pas franchement été convaincus par cette dernière. Elle est bien pour les ampoules et autres objets connectés, mais montre clairement ses limites dans le cadre de l’utilisation d’un robot. C’est le cas des robots Proscenic ou Cecotec : peut mieux faire. De même, Xiaomi Home est plutôt sympathique à utiliser si vous avez un Roborock et souhaitez regrouper vos appareils, mais si cela vous est un peu égal, n’hésitez pas à vous tourner vers l’application maison de la marque, bien plus stable et efficace.

Le choix de la rédaction :

Trois applications se détachent du lot en la matière : Roborock, Neato et Ecovacs Home. Ces marques proposent les applications les plus agréables et complètes à notre goût, des possibilités d’automatisation, et une compatibilité avec les principaux assistants vocaux du marché… Et notamment Alexa qui fut la première à savoir contrôler des robots, en l’occurrence des Neato série D Connected !

La navigation : caméras optiques, télémétrie infrarouge et laser…

C’est l’aspect le plus évident lorsque l’on observe un aspirateur robot en plein travail : la navigation. Plusieurs technologies sont employées, et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’elles produisent des résultats bien différents. Nous passerons sur les robots à déplacements aléatoires, qui à notre sens ne sont pas intéressants et appartiennent déjà au passé, et allons plutôt nous intéresser aux deux techniques les plus récentes : la navigation systématique et la navigation intelligente.

Ces deux types de navigation font appel à des capteurs en tout genre. Les capteurs sont essentiels à la navigation des robots et tous en sont équipés, même les plus basiques. En effet, la collecte d’informations sur l’environnement est une quête permanente en robotique. Comme nos cinq sens nous permettent d’évoluer dans l’espace, un certain nombre de capteurs vont offrir au robot la possibilité d’en faire autant et de se représenter l’environnement dans lequel il évolue (contact, odométrie, sensibilité à la lumière, au son, à la chaleur…). Plus on en a, mieux c’est, car cela permet en particulier au robot d’apprécier les distances, une donnée fondamentale, et de prendre des décisions en fonction des obstacles ou de l’absence d’obstacle. C’est la télémétrie, c’est-à-dire la mesure à distance d’un point éloigné. Plusieurs types de capteurs vont servir à ces mesures : des capteurs infrarouges, des capteurs de temps de vol (TOF), des capteurs ultrasoniques, des lasers… Et parfois même des caméras optiques !

Les capteurs sont essentiels à la navigation des robots et tous en sont équipés, même les plus basiques. Les Alexiens

Les capteurs à infrarouges

Généralement placés sous le robot, les capteurs infrarouges permettent de mesurer des distances et notamment de détecter le vide. Peu chers, on en retrouve au minimum trois, parfois six, ou même douze! C’est grâce à eux que votre robot ne dévalera pas les escaliers.

Positionnés sur la face et/ou de façon latérale, ils permettent alors au robot d’apprécier sa distance par rapport aux murs et donc de les longer au mieux, d’activer ses brosses latérales pour mieux nettoyer les bordures, voire de l’arrêter face à des obstacles trop durs pour éviter de l’endommager. Ils sont efficaces mais limités à des distances de 1 à 80 cm selon les modèles…

Enfin, ils sont utilisés pour l’approche finale à la station de charge. C’est pourquoi les robots sont souvent dotés d’une sorte de visière ou d’un capteur avant et que les bases ont généralement un grand espace noir en façade. Le robot peut ainsi apprécier sa position par rapport au dock et venir seul se mettre en charge. Mais, s’ils sont relativement précis, leur champs d’action reste assez limité et ils ne dépassent guère les 80 cm de précision.

Le radar à ultrasons ou sonar

Afin de se repérer dans l’espace, beaucoup de robots utilisent également les ultrasons. C’est le fameux radar ou sonar que nous connaissons tous. Ces ondes aux fréquences dépassant les 20 kHz sont inaudibles par l’Homme et avoisinent généralement les 40 kHz dans le cas de nos aspirateurs robots. Les capteurs ultrasoniques permettent, comme les capteurs à infrarouges, de mesurer la distance qui les sépare des divers objets qu’ils sont amenés à rencontrer. Ils sont plutôt destinés à la détection d’obstacles moyennement éloignés mais ne permettent pas une cartographie aussi précise que le télémètre laser.

Les capteurs sensitifs

Placés sous le pare-choc, sur le dessus de l’appareil, voire carrément au niveau des roues, ces capteurs permettent au robot de ne ralentir face à un obstacle ou d’estimer s’il peut passer sous un meuble sans s’y bloquer. Intégrés aux roues, les capteurs sensitifs sont aussi capables d’identifier le type de revêtement afin d’adapter la puissance d’aspiration. Ainsi, les robots les plus bardés de capteurs ne fonceront pas dans les obstacles, n’iront pas se bloquer sous un meuble trop bas et seront en mesure d’augmenter leur puissance d’aspiration sur les tapis et moquette. Chez les laveurs, cette technologie permet également à certains de ne pas passer la serpillière sur un tapis, mais elle est encore loin d’être présente chez tous.

Le capteur gyroscopique

Les « platistes » vont détester les robots ! En effet, ces derniers utilisent des capteurs gyroscopiques qui contredisent leur théorie. Mis au point par Foucault en 1852 pour démontrer la rotation de la Terre, le gyroscope exploite le principe de la conservation du moment angulaire. Le capteur gyroscopique est donc un capteur de position angulaire. Souvent il s’agit en réalité d’un gyromètre, mais nous n’allons pas entrer dans le détail et seulement retenir que ce dernier sert à mesurer des changements d’orientation et/ou de vitesse et de rotation. Ils vont permettre de savoir que le robot a effectué une rotation de 90° vers la droite, un demi-tour à 180°, etc.

Ce capteur va servir à appliquer un schéma de nettoyage préprogrammé en prenant en compte murs, meubles et espaces vides. L’appareil va découper l’espace en zones distinctes qu’il nettoiera ensuite de façon systématique. On le retrouve sur beaucoup de robots de moyenne gamme, mais il ne permet pas à lui seul d’effectuer une vraie cartographie. Si une carte est bien générée, elle est seulement stockée de façon temporaire dans la mémoire vive du robot et n’est pas conservée, le robot devra donc analyser à nouveau son environnement à chaque cycle contrairement à ceux qui embarquent en plus un télémètre laser…

Le télémètre laser (LDS ou LIDAR)

La télémétrie laser est la technologie la plus en vogue de nos jours et cela n’a rien de bien surprenant. En effet, le LDS ou LIDAR permet aux robots aspirateurs d’appréhender au mieux leur environnement. On reconnaît ceux qui en sont dotés grâce à la tourelle qui prend place sur leur face supérieure et qui protège le système optique.

Composé d’un laser et d’une lentille pour récupérer le signal, le télémètre tourne en permanence pendant la marche du robot et émet un faisceau laser permettant à l’appareil de recueillir un grand nombre d’informations sur ce qui l’entoure, ou encore de calculer avec une grande précision les distances. C’est à ce jour la technologie la plus précise, celle qui permet aux robots de cartographier de la façon la plus précises votre logement.

Pour bien comprendre le fonctionnement du télémètre laser, regardez ces quelques captures. Ici, le Roborock S6 évolue dans l’obscurité et notre caméra de surveillance à infrarouges met parfaitement en évidence le fonctionnement des capteurs situés à l’avant du robot, ainsi que du laser qui laisse de petits points lumineux le long des murs.

Sur la vidéo ci-dessous, vous verrez également deux robots qui débrouillent à merveille dans le noir. Enfin, presque…

Outre le petit accident qui prête à sourire et n’est que le fait du hasard, vous pouvez constater que le LDS du Roborock (dont on voit également les capteurs infrarouges à l’oeuvre) comme les capteurs infrarouges du Eufy RoboVac revêtent l’énorme avantage de fonctionner même dans le noir… Pas besoin de rappeler à votre tendre moitié de laisser la lumière allumée en partant pour le robot fasse son travail ou de créer une routine Alexa pour éteindre la lumière une fois la tâche effectuée !

Seul défaut constaté à ce jour : le télémètre laser n’aime pas trop les miroirs trop bas ou posés au sol. Pas vraiment étonnant puisqu’ils réfléchissent le faisceau laser ! En attendant, ils restent moins onéreux que les caméras qui ont néanmoins de l’avenir devant elle si on considère les prochaines évolutions basées sur l’intelligence artificielle.

Le capteur de vision et la caméra optique

Et si le plus simple était de doter nos robots d’une vision en trois dimensions comme la nôtre?

Évidemment, les fabricants y ont pensé, mais ce n’est pas forcément le système le plus efficient, encore moins le plus abordable. Si vous craignez d’être observé par votre robot, rassurez-vous, la plupart n’en sont en réalité pas vraiment capables. Certains utilisent de simples capteurs de vision qui permettent juste de modéliser l’environnement en 2D ou en 3D sous forme de schéma, d’autres ont des caméras plus précises mais n’enregistrent absolument pas les images, ils se contentent de définir des points de repère. C’est notamment le cas de la caméra de localisation iAdapt® embarquée sur les aspirateurs iRobot. Elle n’enregistre pas les vidéos ou images qui ne peuvent donc pas être partagées. Ouf !

A l’instar du télémètre laser, la caméra optique permet donc de cartographier avec précision un logement et offre l’avantage de voir plus loin. Néanmoins, les aspirateurs robots étant destinés à des environnement clos, cet avantage est à relativiser, d’autant que la vidéo demande un traitement logiciel bien plus important et donc un hardware plus puissant, ce qui ne manque pas d’alourdir la facture finale. Enfin, elles présentent l’énorme inconvénient d’être inutilisables dans le noir. En effet, comme les humains, les robots à caméras optiques ne sont pas nyctalopes. C’est dommage, d’autant que les robots les plus simples ou à télémètres laser se débrouillent parfaitement dans l’obscurité. Enfin, presque toujours…

Le choix de la rédaction :

Si les robots les plus basiques se contentent d’une seule technologie, généralement les capteurs infrarouges, les plus évolués en utilisent volontiers plusieurs, certains les mixant même presque toutes (capteurs infrarouges, gyroscope, accéléromètre, capteurs sensitifs, sonar et Lidar, oui oui!). Nous vous conseillons donc de vous tourner vers un robot équipé d’un télémètre laser, technologie la plus fiable et éprouvée, en attendant l’arrivée de l’intelligence artificielle…

L’intelligence artificielle : un peu aujourd’hui, beaucoup demain…

Clôturons ce dossier avec une ouverture vers le futur l’actualité même des robots ! Un futur plus que proche puisque les premiers aspirateurs robots dotés d’intelligence artificielle sont déjà là et leur commercialisation en Europe aura lieu d’ici quelques semaines. On pense notamment à la technologie AIVI™ que l’entreprise chinoise Ecovacs Robotics vient d’intégrer à son tout nouveau Deebot Ozmo T8 AIVI qui succède déjà au Deebot Ozmo 960 !

Grâce à une caméra, le robot aspirateur est en effet en mesure d’identifier les objets. Une innovation qui fait appel à l’intelligence artificielle et en particulier au machine learning. Le robot est ainsi capable de reconnaître chaque élément d’une scène et de légender les objets : pantoufle, chaise, table, etc…

Roborock n’est d’ailleurs pas en reste et a même emboité le pas à son concurrent en Europe en proposant une dernière itération de son très réussi haut de gamme : le Roborock S6 MaxV. Un robot offrant un double module caméra et capable, lui aussi, de reconnaître les objets qu’il croise en chemin. Actuellement en test dans notre lab’, nous attendons avec impatience le T8 AIVI pour savoir lequel des deux sera LE meilleur robot aspirateur, car cela ne fait aucun doute : le match se jour actuellement entre ces deux modèles (nous sommes le 5 juin 2020).

Après les voitures autonomes, ce sont donc nos petits robots ménagers qui vont, dans les années à venir, se voir dotés d’intelligence artificielle. Autant vous dire que, chez Les Alexiens, nous suivrons évidemment de très près toutes ces évolutions fascinantes et que nous ne manquerons pas de vous en parler très prochainement !

 

 

 

 

Fasciné par Alexa depuis le jour où je l'ai reçue en bêta test, je me suis peu à peu passionné pour le sujet, avant de me décider à aller plus loin en créant un site avec Jean-Christophe. Une activité qui me permet d'étancher ma soif de nouvelles technologies et de partager mes découvertes sur la plus sympathique des communautés : Les Alexiens.