Ampoules connectées : les 10 choses à prendre en compte avant d’acheter

Bien choisir ses ampoules connectées wifi Les ampoules connectées sont le premier achat de tout Alexien nouvellement tombé dans l’engrenage impulsif, mais ô combien jouissif, de l’automatisation de son petit ou grand chez soi. C’est un produit domotique qui semble simple, dont l’acquisition est très souvent basé sur le prix dans un premier temps. Et puis, on se rend compte que les premières fois, ce n’est pas toujours ce qu’on avait imaginé : l’ampoule connectée n’éclaire pas assez, sa couleur n’est pas adaptée…

Mais rassurez-vous, en bon complément de notre tuto « comment choisir ses ampoules connectées », voici les 10 choses à prendre en compte pour votre premier achat, et même après !

1. Connaitre le type de douille ou de culot

Cela peut paraitre idiot, mais il n’y a pas de questionnement bête à se poser pour ne pas rester comme un benêt avec une ampoule dans une main avec son joli culot et une douille dans l’autre en regardant béatement ces deux bidules qui ne rentrent pas l’un dans l’autre…

Il existe les culots à vis. Il y en a deux grands types pour les ampoules à bulbe (les ampoules en forme de tête d’ampoules, vous voyez ?) :

  • Culot E27 : c’est la star des culots. Le E veut dire Edison et le 27 correspond à son diamètre en millimètres. Au Canada, il y a le E26. Les deux sont en général compatible. On trouve le E27 pour les ampoules puissantes. Ce sont les ampoules connectées les plus courantes.
  • Culot E14 : C’est la première dauphine. Vous avez compris que c’est une Edison 14 mm. Ce sont en général des ampoules avec une puissance moindre que les E27. Plus en lumière d’appoint. On les trouve de plus en plus facilement en connectées.
  • Il en existe d’autre, comme les 40 mm ou les 10 mm, mais pas encore en connectée.

Il y a ensuite les culots à baïonnette. Les deux plus souvent rencontrés sont :

Culot B22 : Ils sont reconnaissables à leurs deux ergots sur les côtés qui viennent se « clipser » dans la douille qui a deux ouvertures en forme de L. Quasiment impossible à trouver avant, il y a de plus en plus.
Culot GU10 : ce sont aussi des ampoules à baïonnette, mais les ergots sont en fait des broches situées sous le culot, qui vont s’insérer dans des fentes en forme de virgule au fond de la douille. Ce sont des ampoules de spots. Le G veut dire « globular », le U « universel » et le 10 correspond à l’espace entre les broches en millimètres. Elles se trouve en connectées, mais restent assez chères.

Si vous avez d’autres types d’ampoules (GZ10, MR16, …), regardez bien sur les différents sites de ventes, car elles sont bien plus difficiles à trouver. Et dans certains cas, impossibles. Il vous faudra donc trouver une alternative (voir notre point 10).

2. Le choix des lumens sur les ampoules connectées

Pour les moins jeunes d’entre-nous, vous êtes peut-être habitué à mesurer la puissance d’une ampoule en Watts. Avec les ampoules connectées, et les LED en général, laissez tomber. Il faut plutôt raisonner en intensité du flux lumineux qui va vous être donné par les lumens. Plus il y a de lumens, plus ça éclaire fort.

Même si la puissance en Watts est toujours donnée car obligatoire, il est nécessaire de faire des comparaisons entre les marques car il va y avoir des différences. Par exemple, nous pouvons trouver des ampoules 7W donnant 600 lm et d’autre avec 800 lm pour la même puissance ! Vous avez des 9W avec 1000 lm et d’autre à 806 lm.

 

« Plus il y a de lumens, plus ça éclaire fort. » Les Alexiens

En revanche, une chose est sûre, plus votre ampoule va développer de lumens, plus elle va être chère. Pourquoi ? Cela nécessite de meilleurs matériaux, un produit plus robuste. Cela explique aussi les différences de prix entre les marques, mais pas seulement.

3. Une seule ampoule ?

Cela peut vous sembler redondant avec le tips # 2 (oui, nous sommes multilingues), mais le choix de l’intensité lumineuse va dépendre de l’endroit où vous mettrez l’ampoule et si elle sera seule.

Si vous cherchez à mettre 3 ou 4 ampoules sur un lustre ou plafonnier, est-ce que prendre celles avec le plus de lumens est le plus judicieux ? Si vous les réglez toujours à 50% car les 5500 lm vous décollent la rétine et ont fait blanchir le papier-peint, vous auriez pu achetez des ampoules moins puissantes dès le début. Cela aurait été moins cher. Les lumens vont en effet s’additionner (en linéaire, pas en logarithme), mais il faut quand-même prendre en compte que chaque ampoule va avoir tendance à éclairer dans une direction donnée si elles sont dans des têtes directionnelles.

Les spots étant souvent de faible puissance (200 à 300 lm), il va vous en falloir plusieurs. Et ça peut vite grimper au niveau prix.

Autre point à prendre en compte, l’emplacement. Si vous voulez une ampoule pour un chambre, 800 lm peuvent être tout à fait suffisant. Si vous en voulez une pour une salle à manger ou un salon, il va falloir tabler sur 1100 lm ou plus, ou plusieurs lampes à 1000 lm, ce qui est le mieux. Dans une cuisine, il faut bien plus de lumens également. Par exemple, une cuisine demande en moyenne 1500 lm pour 7m². Un couloir sera moins gourmand qu’une pièce à vivre ou un abat-jour d’appoint.

Le plus important restant les Lux, c’est-à-dire les lumens par m².

4. Les températures de couleur des ampoules connectée

Rien à voir avec une quelconque mesure invasive. La température de couleur ne va concerner que la lumière blanche. Elle est exprimée en Kelvin (K) et va donner une information sur la teinte de la lumière. Pourquoi des Kelvin ? Si vous vous souvenez de vos cours de physique, c’est la grandeur de température universelle. 0K équivalent au zéro absolu (-273,15°C). Quand on chauffe un métal, il va prendre certaines couleurs au fur et à mesure de son augmentation de température, passant du rouge au blanc. Ce code couleur est basé sur l’aspect du métal en fonction de sa température en Kelvin.

Ainsi, une lumière blanche chaude va avoir une température de 2500 à 3000K, elle va donc tirer vers le rouge/ orange. Puis au-delà de 5000K, on aura du blanc froid, tirant vers le bleu et à plus de 6500K, c’est la lumière du jour. Et entre 3 et 4000K, on a un blanc plus neutre.

Il existe des lampes monochromatiques qui vont seulement vous délivrer une seule température de blanc. Elles sont moins chères que les autres car nécessitent moins de composants (une seule puce) et certaine n’ont même pas de variateur d’intensité.

Faites donc bien attention, si vous achetez ce type d’ampoule, à la température annoncée. Car si une lumière chaude (donc un peu tamisée) est parfaite pour une chambre, cela peut vitre être un problème pour une cuisine. De plus, l’intensité lumineuse sera moindre.

5. Monochromatique ou multicolore

Autre question à se poser, voulez-vous une ampoule monochromatique ou multicolore ? La plupart des E27, E15 ou B22 sur le marché sont des multicolores. Cela veut dire qu’elles vont vous donner le choix parmi 16 millions de couleurs. Une ampoule multicolore comporte 3 puces : rouge, verte et bleue. Chacune va varier en intensité pour pouvoir atteindre les couleurs voulues. Pour du blanc, c’est une puce bleue recouverte de phosphore qui va entrer en action. Donc regardez bien lors de votre achat si le blanc est aussi variable en température, ce n’est pas toujours le cas pour les lampes multicolores, même si c’est rare.

Avoir la possibilité de changer de couleur peut être un avantage si on souhaite avoir une ambiance particulière à des instant précis : devant la TV, soirée fiesta, soirée en amoureux, … Mais finalement, est-ce bien nécessaire pour une cuisine ou une salle de bain ? Les ampoules connectées monochromatiques sont en général moins chères que les multicolores, même si ça tend à être de moins vrai.

Méfiez vous cependant des ampoules 16 millions de couleurs peu chères. La qualité des couleurs et du produit sont souvent très mauvais.

Cela va se traduire différemment :

  • Des couleurs qui sont fades, sans aucune profondeur ni éclat,
  • Une baisse drastique de la luminosité en mode couleur,
  • Des couleurs se chevauchant, comme un vert qui tire sur jaune et un violet qui est bleu, voir même parfois inexistantes à cause d’une puce défaillante,
  • Du flickering ou papillonnement : c’est à dire une lumière qui donne l’impression de fluctuer et qui finalement fatigue les yeux
  • Une ampoule qui bourdonne ou grésille, en fonctionnement.
  • Une ampoule qui reste un peu fluo même une fois éteinte.

Retenez que nous ne sommes pas assez riches pour acheter les premiers prix. Leur changement et leur remplacement nous coûtent trop cher.

6. L’IRC, c’est quoi ?

Le IRC, ou indice de rendu des couleurs, est une grandeur sans unité vous informant sur la capacité de l’ampoule à restituer fidèlement la couleur des objets éclairés. Un IRC de 100 correspond à la lumière du jour, donc à la couleur naturelle des objets.

Inférieur à 70 :  impression d’avoir des couleurs grisées.

Entre 70 et 80 : le rendu est moyen et il n’est pas intéressant d’acheter ce type de produits.

Entre 80 et 90 : nous sommes sur un rendu des couleurs jugé bon et qui va permettre un confort visuel. La plupart des LED du marché ont un IRC > à 80. Plus il tend vers les 90, mieux c’est.

Plus de 90 : nous sommes un rendu de couleurs très bon, mais cela ne se trouve pas pour le grand public.

7. La forme de l’ampoule

Autant être assez franc, les ampoules LED sont en général assez laides, comme leur nom l’indique. Mais de toute façon, elles sont pour la plupart cachées aux yeux des hommes pour leur permettre de voir (c’est beau non ?). Donc le design est secondaire. En général, le bulbe est petit, en plastique opaque et le corps est en composite blanc sur les ¾ de la hauteur.

Cependant, si vous voulez de belles ampoules, il en existe plusieurs sortes :

  • Ampoules connectées de type filament : les filaments sont en fait des micro-puces mises dans des gaines qui vont donner cette impression rétro. Ce sont des ampoules avec seulement une lumière blanche (un seul type de puce) et avec une température fixe. Elles sont plus chères que les autres ampoules LED.

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  • Les ampoules connectées avec des formes qui sortent de l’ordinaire : c’est un peu rare à trouver, mais il en existe quelques-unes. Ne vous attendez pas à des œuvres d’art, mais plutôt à des lampes avec un corps un peu plus travaillé comme les Yeelight ou les Philips Hue et leur bulbe aplati en tulipe.

8. Le type de connectivité à internet

Pour qu’elles puissent être pilotées depuis n’importe où avec votre smartphone ou à la voix, vos ampoules doivent être reliées à Internet. A partir de là, deux possibilités principales :

  • L’ampoule Wi-Fi : c’est la connectivité la plus répandue et la moins chère. Les ampoules se connectent à votre box en utilisant la bande de 2,4 GHz seulement. Attention donc, lors de l’installation, à bien vous connecter sur cette fréquence si votre box est à la fois 2,4 et 5 GHz. Très simple à connecter, il faut cependant se rendre à l’évidence que votre réseau va très vite arriver à saturation. Vous serez donc peut être amener à investir dans des routeurs Wi-Fi Mesh ou réseau de maillage Wi-Fi pour essayer de regagner en débit disponible.
  • L’ampoule ZigBee : c’est un type de réseau particulier qui va nécessiter un Hub dédié. Ce pont va venir se connecter à votre réseau Wi-Fi et c’est sur ce Hub que vous viendrez connecter les ampoules. L’avantage est que cela va grandement dé-saturer votre Wi-Fi car un pont permet la connexion d’une quarantaine d’appareils. Cependant, ce type de connectivité nécessité l’achat d’un pont et toutes les ampoules ZigBee ne sont pas compatibles avec tous les ponts. La marque la plus connue et renommée est Philips Hue. Il existe d’autre marques compatibles Philips Hue comme Gledopto… Si vous avez un Echo Show 2, Echo Plus ou Echo Studio, il y a un pont ZigBee intégré compatible avec Hue. Sachez en revanche que ces ampoules sont plus chères que les ampoules Wi-Fi à l’achat.

Vous avez également d’autres options en plus de la connectivité de base. Des ampoules peuvent être à la fois ZigBee et aussi contrôlables en Bluetooth, comme les nouvelles Philips Hue Bluetooth.

D’autres sont connectées en ZigBee et pilotables avec une télécommande radio fréquence comme les ampoules Gledopto E27 et les Philips Hue.

En Wi-Fi, quelques marques, comme les LSC Smart Connect et Smart Remote, proposent aussi un pilotage par télécommande radio fréquence. Là encore, c’est un coût en plus, mais une fois qu’on y a goûté… Vous pouvez également choisir de piloter vos ampoules LED en Z-Wave.

9. L’application pour la contrôler

Il y a deux choses à prendre en compte : la polyvalence de l’application et ce qu’elle vous permet de faire.
Concernant la polyvalence, le but est d’éviter d’avoir 3 ou 4 applications pour piloter les ampoules de votre domicile.

La plupart des ampoules Wi-Fi sont pilotables avec Smart Life ou Tuya, le couteau-suisse de la maison connectée. Cela évite de créer plusieurs comptes et finalement de se mélanger dans les noms, les produits… ou tout simplement de gérer trop d’applications. Autre point, il n’y aucun problème de reconnaissance des luminaires sous Smart Life ou Tuya avec Alexa. La skill Smart Life est en effet disponible depuis bien longtemps et relativement stable en comparaison des skills et applications Yeelight, Ewilink…

Les ampoules ZigBee seront compatibles avec l’application du fabricant du Hub utilisé (Philips, Lightify, Tradfi… ou Alexa). Les possibilités offertes par ces applications, en particulier Hue, sont bien plus poussées que celle des applications pour ampoules Wi-Fi. La seule limite sera votre imagination. Elles deviennent très intéressantes quand vous avez de nombreuses ampoules connectées que vous souhaitez piloter de façon particulière comme par exemple synchroniser l’éclairage à votre home cinéma…

Dans tous les cas, pour une marque vous ne connaissez pas, assurer vous que l’application est disponible et que la Skill est aussi présente sur le store français afin de l’utiliser avec Alexa.

10. Est-ce que les ampoules connectées sont la meilleure solution ?

Hé oui, est-ce qu’il n’y a pas une alternative à votre installation ? Dans certains cas, une ampoule connectée ne sera pas un bon choix ou du moins pas le meilleur. Par exemple, vous avez besoin d’une ampoule à très forte luminosité, mais ça n’existe pas en connecté. Ou encore, vous avez un plafonnier avec 4 ou 5 sports, ce qui peut vite revenir cher. Il y a aussi le cas où le type de culot de vos ampoules n’existe pas en connecté (MR16, …). Ne vous inquiétez pas, il existe des solutions.

Deux, en particulier :

  • Un interrupteur connecté : si vous ne pouvez pas avoir des ampoules connectées, connectez donc votre interrupteur. Il existe maintenant des interrupteurs sans neutre qui viennent se mettre à la place de votre interrupteur actuel. Il en existe se connectant en Wi-Fi et d’autre en ZigBee, avec ou sans condensateur. Zemismart par exemple en propose des deux types. Comme pour les ampoules, regardez bien l’application et / ou le Hub à utiliser. Par contre, pas de gestion des couleurs et pas de variation de luminosité possible
  • Un switch connecté : le switch est un boitier qui va venir se loger dans un plafonnier ou dans un double plafond afin d’ouvrir ou de fermer le circuit électrique et donc allumer ou éteindre vos ampoules. La marque la plus connue est SONOFF mais vous avez aussi d’autres marque comme Meross, Zemismart… Là encore, ils existent en Wi-Fi et en ZigBee. L’installation est assez simple. La encore, pas de gestion des couleurs mais pour certains, la variation de luminosité est possible.

Et voilà ! A travers ces 10 points d’attention, vous vous rendez compte que choisir des ampoules connectées, en plus d’être une idée lumineuse, n’est pas si simple que cela. Souvent, on achète la première ampoule par défaut, car on ne sait pas quoi prendre au final. Grâce à cette liste non exhaustive de tips, vous allez choisir avec un œil averti ! Dans tous les cas, si les informations de vente ne sont pas claires ou pas complètes (il manque les lumens, la couleur, le fait que l’ampoule soit dimmable…), ne prenez pas le risque d’acheter.

 

Ai-je choisi Alexa ou m'a-t-elle choisi ? Disons qu’en tant que bêta testeur, c’est un peu les deux ! Et je ne regrette pas d’avoir rencontré notre assistante préférée ni cette aventure entreprise avec Alexien Modo. Technophile, autodidacte et aimant la vulgarisation, je cherche à rendre facile d’accès notre passion commune !