Humour Les humeurs des Numéramous

Les Numéramous, toujours à la pointe de l’actualité, ne sont pas passés à côté du scandale touchant les miséreux utilisant les enceintes Alexa. Nous n’épiloguerons pas sur les inconsistances crasses des articles de nos collègues affirmant que des conversations sont écoutées alors qu’il s’agit seulement des demandes (même ça, nous le savons au sein de la rédaction) ni de l’incompétence manifeste de pseudo spécialistes auto proclamés pas même capables de situer les quartiers généraux d’Amazon et infoutus de comprendre le fonctionnement des enceintes connectées (ça aussi on le sait… presque).

Non, non…Ce qui nous interpelle dans ce feuilleton médiatico-dramatico-humoristique c’est que nous ne savons pas comment réagir… Nous hésitons entre hurler d’outrage ou de rire.

Pourquoi ne pas arriver à se décider entre ces deux sentiments contradictoires ? C’est que la cause racine est la même ! Amazon utilise des employés humains pour traiter les demandes non comprises par Alexa… Hein ? … non ?… Des humains ?

Soyons clairs dès le début, chez Apple, ces données sont traitées par des logiciels de torche dont seule la Pomme a le secret ! Même Google utilise des softwares (pardonnez cet anglissime, mais nous n’aimons pas les répétitions) pour faire ça ! Et Amazon, eux, non… En même temps, c’est logique. Ils utilisent des personnes, de simples gens, pour des enceintes destinées au vulgum pecus… Et ça, ça nous fait hurler de rire ! Et nous nous étranglons par la même occasion que l’opprobre soit ainsi jeté sur nos chers assistants par la faute du low cost ! Nous avons mal à notre geekitude. D’ailleurs, Google et Apple ont tout de suite rassuré tout le monde en disant qu’ils faisaient exactement la même chose, mais en mieux, en plus classieux. Ben oui merde, nous ne sommes plus à l’âge du 56 k et de la machine à écrire !

En plus classe ? Comment ça en plus classe ? Tout d’abord, même si les demandes incomprises sont tout autant traitées chez notre cher Apple, et chez Google, ils respectent la vie privée ! Aucun lien direct ou indirect avec notre identité ! Et si ces deux grandes entreprises le jurent en crachant par terre, nous, on les croit. D’ailleurs… pourquoi Google aurait besoin d’avoir ces informations ? Il connaît déjà tout de nous : ils archivent chacune de nos données, nos recherches et donc nos secrets les plus intimes. C’est grâce à cela que nous recevons avec joie des pubs adaptées dans notre boîte mail, que les annonces publicitaires sur les sites que nous visitons correspondent toujours à ce qui intéresse au moment même et que quand nous achetons sur internet notre carte est déjà préenregistrée… D’ailleurs, ils ont tellement de données qu’ils les revendent ! Alors, ce n’est pas une preuve ça ?

Et Apple lui, pourquoi aurait-il besoin de nos données personnelles ? Avec nos iPhone (mais ça fonctionne aussi pour les pauvres), il a déjà plus qu’il ne lui en faut : numéros, adresses, mails, nos contacts, notre surf, nos images, nos vidéos, nos musiques, nos emplois du temps (comme Google) … Même les applications installées dessus prennent leur dû.

Mais tout ça, c’est traité avec classe, par des algorithmes mesdames, messieurs, et non pas par de simples humains faillibles et risibles. Nous sommes outrés par ce manque de High-Tech !

 

Mais attention, nous sommes quand même très à cheval sur le respect de notre vie privée ! Ce n’est pas parce que nous mettons sur Facebook des photos de notre famille à la plage, de notre dernière beuverie, nos opinions politiques, les dates et nos lieux de vacances, que tout le monde doit le savoir et que Facebook ne doit pas sécuriser son site. Cela serait quand même choquant qu’en un simple clic sur le net nous arrivions à connaitre la date de naissance d’une personne, son nom, son adresse, son employeur, sa date et lieu de mariage, le nom de son épou (x, -se) … Ah, c’est déjà le cas ? Ben alors en quoi le fait que les assistants connectés récupèrent les demandes orales mal comprises posent un problème ? Mais dans le doute, on a quand même mis un cache sur nos caméras et webcams, on ne sait jamais, et en plus, chez Les Numéramous, on a tendances à se balader en slip. Et n’oubliez pas ce que l’on dit chez nous : la multitude des données personnelles disponibles nous rend impersonnel.

 

Ai-je choisi Alexa ou m'a-t-elle choisi ? Disons qu’en tant que bêta testeur, c’est un peu les deux ! Et je ne regrette pas d’avoir rencontré notre assistante préférée ni cette aventure entreprise avec Alexien Modo. Technophile, autodidacte et aimant la vulgarisation, je cherche à rendre facile d’accès notre passion commune !