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Le monde des robots aspirateurs est vaste et évolue très rapidement. Fini le simple aspirateur avec des délimitations magnétiques. Nous sommes maintenant sur des appareils avec serpillères, réservoirs d’eau propre et sale, lavage automatique et de l’intelligence artificielle à tous les étages… C’est notamment le cas du Eureka J15 Ultra que nous vous présentons aujourd’hui.
Avec ce robot aspirateur et laveur, la marque américaine du groupe Midea nous propose deux serpillères rotatives, avec pression au sol, mise en hauteur et extension latérale, lavage et séchage dans le dock de chargement, aspiration de 19000 Pa et un système IntelliView ™ dopé à l’IA… La série J15 Ultra (Ultra, Max Ultra et Ultra Pro) est comprise entre 699 et 1199€ hors promotion. Le prix de l’IA pour un nettoyage plus logique ?
Eureka J15 Ultra : le robot aspirateur qui vise la perfection
Déballage et présentation
Eureka est une marque américaine fondée en 1909 à Motown. Concurrent direct de Hoover dans ce pays, elle a été rachetée par Electrolux et ensuite le groupe chinois Midea, l’un des plus grands fabricants d’appareils électroménagers au monde.
Le Eureka J15 Ultra est livré dans un emballage imposant et de près de 17 kg. Il reprend un visuel du robot aspirateur ainsi que ses caractéristiques principale (19kPa d’aspiration, système anti-enlacement des cheveux et poils ainsi que l’extension des tampons de lavage (serpillères).
Le Eureka J15 Ultra en tant que tel a une forme presque carrée avec 35,5 x 35,4 cm et une épaisseur de 11 cm. Nous sommes dans la moyenne des aspirateurs robots, même si cette forme est moins répandue que la ronde. L’avantage dans ce cas est triple : faire passer le robot au plus près des murs grâce à un capteur sur le côté, avoir une brossette un peu décalée par rapport aux autres et permettre l’extension d’un des deux patins de lavage. Le capteur optique PSD (capteur de positionnement optique) permettra de guider le J15 Ultra au plus près des plinthes et des obstacles. Il est sur le côté droit, dans le sens de la marche, donc le côté tourné vers les murs. Cela est 10 fois plus précis que les capteurs infrarouges standards.
Sur le dessus, il est équipé d’un LiDAR ou LDS pour la cartographie et la localisation.
Il y a également deux boutons :
- On/Off : un appui long pour allumer ou éteindre. Un appui court lors de l’utilisation pour mettre en pause ou relancer le nettoyage ou l’activité. Code couleur :
- Blanc fixe : en fonctionnement
- Blanc clignotant : en charge
- Rouge clignotant : défaut. Le robot est coincé ou bien une activité n’a pas pu aller jusqu’à son terme.
- 🔌: un appuie bref pour faire retourner le robot à la base et un appui long pour action et désactiver la sécurité enfant. Code couleur :
- Blanc fixe : en charge
- Rouge fixe : batterie faible
- Appuyer sur les 2 en même temps : faire entrer le robot en mode appairage Bluetooth.
Sur l’avant, le J15 Ultra comporte une caméra RGB, encadrée par 2 LED, qui va avoir deux fonctions :
- Associé à l’intelligence artificielle, au PSD et au LiDAR LDS, elle va permettre au système IntelliView de fonctionner le mieux possible. Il utilise une combinaison de technologies pour cartographier et naviguer :
- Le LiDAR qui scanne la pièce pour créer une carte précise de l’environnement, des murs, et des meubles. C’est ce qui permet au robot de planifier son itinéraire de manière efficace. Le rendu de la carte est en 2 ou 3D.
- La caméra et le PSD pour identifier les objets au sol. L’IA va reconnaître plus de 150 types d’objets courants, entrés en mémoires, comme les câbles électriques, les chaussures, les jouets et même les déjections (d’animaux… normalement).
- Détection de saleté intelligente : l’IntelliView va différencier les saletés sèches des saletés humides. Le robot ajustera automatiquement sa méthode de nettoyage en conséquence : sur débris secs, il va réduire la vitesse de sa brossette latérale pour éviter de les éjecter partout alors que s’il identifie du liquide, il lève sa brosse principale pour éviter de la mouiller et retourne à sa station pour nettoyer sa serpillère et revenir pour un nettoyage ciblé.
- Caméra de surveillance : quand le robot nettoie ou à la demande, il fera un tour de votre intérieur et vous montera via l’application ce qu’il se passe chez vous.
Et bien entendu, il y a également un bumper pour la détection physique d’obstacles. Mais sur le principe, il ne devrait pas vraiment servir. L’arrière du robot présente, sur la gauche, une petite plaque souple afin de vider le bac à poussière une fois sur la base. Il y a également, en noir, un capteur infrarouge pour lui permettre de rentrer convenablement à la base et mettre en place les contacteurs (rectangles argentés). Pour que la connexion soit la plus précise possible, il y a 2 encoches (sous le capteur IR). Ainsi, la petite ouverture ronde, en plein milieu, permettra quand-à-elle de vider et remplir les réservoirs d’eau internes pour alimenter les serpillères.
Le capot se soulève pour donner accès au bac à poussière de 400 ml. C’est petit mais largement suffisant du fait qu’il va se vider dans une station de vidange. Il est équipé d’un préfiltre et un filtre HEPA, comme il se doit. Vous pouvez l’ouvrir et le nettoyer à l’eau clair si nécessaire. Un peu au-dessous de ce bac il y a deux boutons :
- 🛜: Un appui long pour configurer le Wi-Fi
- Reset : pour tout remettre à zéro.
On remarquera la couleur violette du filtre et de la tirette. Couleur qui va se retrouver sous le robot.
En effet, le dessous du robot est assez girly avec sa brosse principale violette. Nous voyons également les deux tampons serpillères rotatifs de 13,5 cm de diamètre. Il y a également les roues crantées pour bien tenir au sol et lui permettant de passer des dénivellations de 2 cm. Il y a sur l’avant une roulette omnidirectionnelle et sur le côté une brossette latérale à 3 bras. Cette dernière va avoir une fréquence de rotation adaptative en fonction des saletés détectées. Il y a également à côté de la roue 360° un capteur de tapis (rond) et 6 capteurs de vide de part-et d’autre du robot.
La brosse principale fait 16 cm de largeur et est en bi-matériaux. Des lamelles de silicone pour détacher les saletés du sol et des poils souple pour les envoyer dans la bouche d’aspiration. Sur chacune de ses extrémités, des poils un peu plus durs permettre d’éviter l’enroulement des cheveux et poils à ces endroits. Si vous regardez dans le réceptacle de la brosse, il y a une espèce de peigne à dents de scie afin de déchiqueter les poils et cheveux s’enroulant autour de la brosse. C’est le système Flex Razor.
Même si la tendance semble désormais être au rouleau, comme nous avons pu le voir sur les Deebot X8 Pro et Mova Z50 Ultra, Midea a ici choisi des tampons rotatifs. Elles tournent à 200 rpm et exercent une pression de 7 N sur le sol soit 0,7 bar ou encore 700 g par serpillère, en gros. Bien que pas exceptionnelle, cette pression permet de nettoyer en profondeur en décollant les salissures. Mais le gros fort est la fonction Scrub Extend qui permet d’étendre le tampon droit (dans le sens de la marche) de 1,3 cm environ par rapport au bord du robot et ainsi passer au plus près des plinthes et des murs. Cela lui permet de laver, sur le papier, 98,95% des bordures ! Mais ce n’est pas tout. Le robot peut aussi soulever ses serpillères de 1,2 cm pour qu’elles ne touchent pas les tapis ou tout simplement lors du retour à la base afin d’éviter de trainer des tampons sales sur le sol propre.
Le J15 Ultra est équipé d’une station 5-en-1. Elle va permettre :
- Le chargement du robot,
- La vidange du bac à poussière,
- L’ajout d’eau propre,
- La vidange de l’eau sale,
- Le lavage des serpillères et leur séchage.
Elle fait 39,5 x 45,8 x 46,8 cm. C’est donc un beau bébé, d’autant qu’avec le robot, l’ensemble à vide pèse 14,6 kg ! Tout comme le J15 Ultra, elle est en plastique blanc brillant ABS et en Polycarbonate.
La plaque avant se détache et donne accès à un sac à poussière de 3 L. Il n’y en a pas d’autre fourni mais il y a un outil pour nettoyer le J15 et couper les cheveux et poils. Cette capacité donnerait 75 j d’utilisation avant de changer de sac. Bien sûr, cela va dépendre de votre fréquence d’utilisation (comptez 18€ les 3 sacs de la marque , mais il existe des versions compatibles).
La majorité du volume de la base est prise par 2 réservoirs d’eau :
- Eau propre : le blanc de 4 litres. Il est équipé d’une buse avec crépine pour y pomper l’eau et le détergeant. Aucun n’est fourni mais vous pouvez utiliser celui que vous souhaitez, en privilégiant ceux à pH neutre. Mais attention, il n’y a pas de suivi de niveau. Quand il n’y a plus d’eau aspirée, vous aurez un message mais c’est tout. Le suivi est extrapolé par le fait que quand vous mettez en place le réservoir, il est considéré comme plein… Etrange et dommage pour un produit à ce prix.
- Eau sale : le gris de 3,4 litres. Quand le robot rentre à la base, l’eau sale qui est stockée est aspirée et transférée dedans. Un capteur permet de bloquer le déversement s’il est plein.
La base de la station est constituée d’un plateau amovible sur lequel les tampons viendront tourner à haute vitesse, avec de l’eau chaude pour les nettoyer. Ce plateau s’enlève pour être lui-même laver de temps à autre. L’eau utilisée pour le nettoyage est celle de la réserve propre chauffée à 75°c. Cela permettra à la fois de diluer et décrocher les saletés mais aussi de faire un petit traitement thermique proche d’une pasteurisation (pour info : 72°c, 2 min). Une fois le lavage fait, un séchage à l’air chaud sera ensuite effectué à 55°c. Cela prend 2 ou 3 heures et permet d’éviter le développement des moisissures et des mauvaises odeurs. Il y a également, sur la partie noire, un capteur IR pour l’entrée du robot et les contacteurs de charge.
La base a elle aussi une LED de statut :
- Blanc fixe : en veille, mode nettoyage des serpillères ou vidange du bac à poussière
- Blanc clignotant : Appairage Bluetooth
- Blanc clignotant rapidement : Bluetooth non connecté
- Violet clignotant : autonettoyage
- Rouge clignotant : défaut
Côté accessoires d’avance, il n’y a rien. Au moins, c’est rapide. On passe à la suite.
Caractéristiques techniques
- Nom de la marque : Eureka
- Modèle : J15 Ultra
- Origine : Marque américaine fabriquée en Chine
- Puissance d’aspiration : 19000 Pa au maximum.
- Bac à poussière : oui, 400 ml
- Réservoir d’eau : oui, interne
- Puissance variable : oui, silencieux, standard, turbo et max. Les Pascals associés ne sont pas disponibles.
- Débit d’eau variable : non.
- Dimensions du robot en mm : 355 x 354 x 110
- Poids du robot : 4,9 kg
Les caractéristiques techniques du Eureka J15 Ultra sont vraiment intéressantes. Tout d’abord la puissance d’aspiration de 19 kPa. C’est bien plus que la majeur partie des aspirateurs robots qui plafonne à 3500 ou 4000 Pa. Bien entendu, ce sont les Air Watts qui sont importants, mais pour un aspirateur robot à ras le sol, cette puissance reste impressionnante… et idéale pour les tapis ! A noter également le système d’extension du tampon de serpillère, la caméra RGB associée à l’IA et au LiDAR pour un résultat semblant très prometteur sur le papier. Les réservoirs d’eau sont aussi conséquents ainsi que l’autonomie du robot (4 heures !?). Le lavage et séchage des serpillères semblent aussi assez performant.
A noter qu’il existe une version Max Ultra qui va proposer 22kPa de puissance d’aspiration, une IntelliView Ai 2.0 (donc améliorée), des émetteurs et réception IR en plus du LiDAR et la caméra pour l’évitement d‘obstacles, une batterie de 6400 mAh, une brossette latérale qui peut se déplier sur le côté, la brosse principale qui peut se remonter et un passage d’obstacles de 4 cm. Cette version coûte 1199€. Il y a également une version Pro Ultra, très proche du J15 Ultra avec « seulement » 16kPa d’aspiration mais, en contrepartie, un système de réhausse possible de la brosse principale. Il est disponible quant à lui à 850€ hors promotion.
Eureka J15 Ultra à l’épreuve : performance, autonomie et innovations
Installation et application
Pour l’installation, il est nécessaire de passer par l’application Eureka, disponible sur Android et iOS. Créez un compte et donnez les accès demandés. Branchez et allumez le robot et la station. Pour le faire entrer en mode appairage, appuyez sur le bouton Wi-Fi sous le capot du robot pendant 3 secondes.
Allez ensuite sur « Ajouter un appareil », validez que les accès sont bien autorisés et que le Wi-Fi et Bluetooth sont activés et laissez faire. Le J15 Ultra apparait comme étant disponible via une connectivité Bluetooth. Si cela ne fonctionne pas, vous pouvez scanner le Qr-Code sur le robot ou sélectionner le J15 Ultra dans la liste des appareils, de façon manuelle. Une fois cela fait, entrez vos identifiants Wi-Fi et voilà. Vous pouvez ensuite renommer votre robot pour le rendre plus simple à utiliser à la voix. Une mise à jour sera sûrement à faire, nous vous conseillons de ne pas attendre pour la lancer.
Pour la première utilisation, il va vous falloir cartographier votre intérieur. Soit vous faites un mappage rapide (le robot va se balader et créer une carte) soit lui faire faire directement un nettoyage et une cartographie (mais cela sera bien plus long). Nous avons choisi la première option et le tout est bouclé en 10 min à peine pour environ 80 m². L’application va essayer de découper automatiquement la carte en fonction de ce qu’il lui semble être des pièces. Mais avant de pouvoir vous en servir pleinement, il va certainement vous falloir découper la carte comme vous le souhaitez.
Pour cela, depuis la carte d’accueil du robot, appuyez sur la petite carte au milieu à droite, ??. Cela ouvre l’onglet « outils de la carte ». Vous avez plusieurs possibilités :
- Paramètres des zones restreintes : ici, libre à vous de créer des murs virtuels (accès interdit à une pièces par exemple), des zones interdites (pour une surface dans une pièce), des zones où le robot ne passera pas en mode lavage ou encore mettre en avant des seuils pour qu’il ne bute pas dessus.
- Modifier la pièce : la carte de base ne correspond pas à votre appartement ? Ce n’est pas un problème car vous allez pouvoir fusionner des zones, en diviser, les renommer ou encore définir l’ordre dans lequel le nettoyage se fera (par défaut, le robot commence par la pièce la plus éloignée).
- Edition des meubles : Pour aider votre robot à bien identifier ou tout simplement pour vous amuser, il est possible de venir poser des meubles parmi un catalogue sur la carte afin de faire ressembler la carte au plus de la réalité.
- Environnement de sol : Le robot adaptera son nettoyage au revêtements de sol que vous avez chez vous. Ainsi, choisissez entre des tapis, moquettes, plancher, carrelage ou autres (lino…).
En allant sur la partie « Affichage de la carte », elle pourra être affichée en 2 ou 3D. Sympa mais plus gadget que réellement utile.
Votre robot est maintenant prêt à être utilisé. Mais vous pouvez malgré tout aller plus loin dans les paramétrages.
Depuis la page de l’application, allez sur « Entrer » pour arriver sur l’accueil du J15. Vous avez une vision de la carte active au milieu, dans un cartouche en haut, la durée de nettoyage, le nombre de m² nettoyés et le pourcentage de batterie restant. A côté un peu au-dessus à droite, « … » vous permettent de rentrer dans plus d’options :
- Nettoyage programmé : c’est une planification du nettoyage. Vous allez définir une heure de début, les pièces à nettoyer, le type de nettoyage, les répétitions…
- Historique de nettoyage : savoir ce que le robot a nettoyé, quand et en combien de temps.
- Gestion des cartes : vous pouvez venir ici créer des cartes supplémentaires, en supprimer ou les modifier.
Comme vous pouvez le voir, tout cela est bien complet !
Depuis l’accueil du robot, vous allez pouvoir choisir les réglages à la fois du mode de nettoyage mais aussi de la station. Et là encore, il y a un grand nombre de possibilités.
- Mode sans souci : c’est l’IA qui va tout gérer et adapter le nettoyage en fonction des sols et des salissures.
- Aspirateur & serpillère : Dans ce cas, l’aspiration et le lavage vont se faire de concert. Vous pouvez définir la puissance de l’aspiration entre les 4 modes disponibles et déterminer l’un des 3 types de trajet (rapide (en U), tous les jours (ajout des bords) et plus poussés (passages resserrés). Il y a également la possibilité de passer en quadrillage, donc deux fois plus de passages et 2 fois plus de temps, mais 2 fois plus propre.
- Aspirateur puis serpillère : un premier passage pour aspirer et un second pour laver. Les réglages sont les mêmes.
- Aspirateur seul
- Serpillère seule
- Personnalisé : à vous de définir le mode de passage, les zones et la façon de faire. Par exemple, aspirer et laver sur les pièces avec carrelage et aspiration simple sur les parquet.
Pour les « fonctions de la station », il y en a moins, même si vous pouvez accéder aux réglages vus tout à l’heure en allant sur « paramètres ». Vous pourrez lancer en direct une vidange, un lavage de serpillère ou un nouveau cycle de séchage.
Pour lancer une session, vous pouvez soit choisir une pièce ou des pièces (et l’ordre), faire l’ensemble de la carte (complet) ou définir une zone via « zonage » en traçant un quadrilatère sur l’endroit à laver. Dans tous les cas, les modes présentés au-dessus seront applicables quel que soit votre choix.
Ce robot aspirateur fonctionne également avec les assistants vocaux. Pour les appairer, allez dans « Mon » ( ?), puis « commande vocale » et choisissez entre Alexa et Google Home. Cela reste limité mais ça peut toujours servir. Il est également possible de l’intégrer à des routines.
On a mis le Eureka J15 Ultra au travail…
Pour lancer une session, choisissez le mode de nettoyage souhaité puis « play ». Et le voilà parti. Par défaut, le J15 Ultra d’Eureka va commencer par nettoyer la zone la plus éloignée de la base. Pourquoi ? Pour éviter de repasser plusieurs fois sur une surface déjà aspirée et lavée. Le principe est très bien. Lors de son retour à la base, après avoir aspiré et lavé, il soulève les serpillères pour ne pas les faire trainer sur un sol propre. Là aussi, c’est très bien vu.
Nous avons testé son extension du tampon serpillère droit sur divers obstacles en mode lavage. Et cela fonctionne relativement bien. Avec l’IntelliView AI, le J15 Ultra va détecter une plinthe, un pied de table, de chaise ou autre et venir étendre son patin pour passer au plus près. Le résultat est très bon et assez intéressant à regarder. On voit la serpillère entrer et sortir de sous le robot en fonction des mesures faites par ce dernier. Et il passe vraiment bien plus proche des obstacles que ses concurrents avec des tampons rotatifs simples. De plus, son système d’humidification des serpillères fait que même étendu, le patin reste bien humide et peut donc bien laver. C’est d’ailleurs en partie pour cela qu’il fait des va et vient sous le J15, pour se réhydrater.
Lorsqu’il rencontre un tapis, l’aspirateur va effectivement relever ses tampons et les arrêter pour ne pas laver ce qui ne doit pas l’être. Seul l’aspiration fonctionnera (avec un boost si vous l’avez activé). Sur le principe, c’est très bien, mais il va être limité par la hauteur des tapis ou de la moquette. Cela ne posera pas de problème particulier sur les poils ras ou courts. Mais pour les tapis épais, cela devient plus problématique. En effet, le J15 ne peut lever ses tampons qu’à 1,2 cm environ et cela peut être vite un peu trop juste. Dans ce cas, même si elles ne tournent pas, les serpillères toucheront quand même et pourront se salir ou salir la surface. Nous avons également constaté quelques difficultés sur les bords de tapis où le robot ne sait pas trop s’il doit ou non laver. Cela s’explique par le fait que le capteur de moquette est sur la partie avant gauche. Quand il est à cheval sur une telle surface, son capteur ne va détecter que le sol alors que votre tapis persan est à 1 cm du capteur… et il va donc faire tourner ses patins…
Nous l’avons testé sur différents types de salissures. Tout d’abord, sur des poils de chats, cheveux, croquettes et poussières divers. Sur le principe, l’Eureka J15 Ultra s’en sort très bien. Il détecte la salissure et va adapter sa puissance et la vitesse de la brossette latérale pour ne pas tout envoyer valser. Et cela fonctionne de manière très convaincante. Il en est de même pour le nettoyage des plinthes. Vraiment très bon. L’aspiration est donc au top, même sans être réglée au maximum.
Sur les liquides, il va effectivement passer en marche arrière pour nettoyer l’eau ou le lait au sol détecté, avec les tampons en premier. Le problème, c’est que cela ne se fait pas directement et que, lors de nos tests, il est d’abord passé sur les bords de la flaque en mode normal, donc brossette en avant, et a de ce fait étalé en partie la tache. Cependant, il est ensuite revenu sur la zone en marche arrière cette fois tout serpiller. Mais le mal est en partie fait car, si nous sommes sur un petit accident de la part d’un chien ou d’un chat, la brossette et la brosse auront été souillées. Nous avons mis ça sur le compte de la couleur du sol, assez foncé. Nous avons donc retesté avec du lait et des morceaux de céréale, en mode « Sans soucis ».
Tout d’abord, la tache est bien détectée comme le montre l’information remontant dans l’application : tâche solide et mixte. Mais, car il y a un « mais », elle est considérée comme non nettoyable par l’IA… étrange ! Plusieurs passage, plusieurs essais et pareil. Il y a bien une fois où il a fait un nettoyage poussé à 2 mètres de la tâche. L’IA serait donc à ce point évoluer pour décider, comme nous, de faire ce qu’elle veut ?
Nous avons beau lui demander de passer et repasser et définir dans l’application que la tâche est bien nettoyable, rien n’y fait. Finalement, nous l’avons fait passer en mode normal pour enfin se débarrasser de ce lait sur le sol en marche avant. Donc cela n’est pas du tout au point… ou trop ?
Concernant la vidange et le nettoyage / séchage des serpillères, cela fonctionne très bien. Nous sommes partis sur une pause tous les 12 m². Cela revient vite mais le robot et les tampons sont propres pour la suite de la session. Le séchage de 2h à air chaud est suffisant pour avoir des serpillères sèches en fin de cycle. A noter, malgré tout, que la vidange et le lavage des serpillère durent entre 2 et 5 min (en fonction du choix fait dans l’application) et fait pas mal de bruit (80 dB). Le séchage est quant à lui très silencieux.
Au niveau autonomie, le J15 Ultra est increvable. Il a fait d’une traite 115 m² d’aspiration et lavage (en mode quadrillage) et cela en moyenne en 72 minutes. Soit 1,6 m² par minute. Nous sommes donc sur une autonomie de 2 heures au minimum. Durant nos différents essais, il n’est pas resté coincé, il a très bien détecté les objets pouvant le gêner comme des câbles ou autres et n’y a pas touché. La reconnaissance visuelle par IA est donc très bonne. Tout comme la qualité du nettoyage d’une manière générale. En effet, nos tests avec du lait et des céréales ont mis l’IA à mal, mais il faut reconnaitre que pour une utilisation normale, il fait un excellent travail !
Mais il y a un autre point qui nous chagrine un peu, c’est la gestion de l’eau propre. En effet, il utilise beaucoup d’eau et le débit n’est pas réglable. Le fait que l’eau soit chaude permet malgré tout un séchage rapide, ce qui compense. Mais le problème qui en découle est que les 4 litres d’eau propre ne vont pas durer longtemps, surtout avec les retours réguliers à la base pour laver les serpillères (et également un nettoyage des tampons de 2 minutes avant même de commencer une session). Et il n’y a pas de mesure en direct du niveau d’eau restant. Ce dernier est juste évalué en considérant que quand vous mettez en place le réservoir il est plein. Il n’est donc pas rare de voir le lavage final à l’arrêt, faute de réserve suffisante…
Nous vous invitons à le voir en fonctionnement sur notre vidéo (n’oubliez pas de liker et de vous abonner) :
Notre avis sur le robot Eureka J15 Ultra
En conclusion, et après de nombreux tests, il est clair que l’Eureka J15 Ultra se positionne comme un candidat sérieux sur le marché très concurrentiel des robots aspirateurs haut de gamme.
Ce qui frappe d’emblée, hormis son design, c’est sa puissance d’aspiration (jusqu’à 19 000 Pa), qui en fait un parfait compagnon pour ramasser les poils de vos … compagnons. Il en va de même de la poussière, même incrustée le long des plinthes avec sa serpillère extensible et sa vitesse variable qui permettent enfin de nettoyer les coins, un point faible de la plupart de ses concurrents. Son autonomie de 2 heures minimum (lors de nos tests) et sa station multifonction (vidange, nettoyage, séchage) le rendent quasiment autonome (il faut juste changer l’eau).
La reconnaissance d’obstacles via son système LiDAR et IntelliView AI est également efficace pour éviter les accidents avec les câbles, les chaussures… A noter qu’il est aussi prêt à passer sur vos tapis en soulevant son postérieur pour ne pas salir lesdits tapis, tout comme il commence par nettoyer au plus loin et revient en soulevant ses serpillères pour ne pas salir partout.
Cependant, il n’est pas exempt de défauts. Son IA, si elle est performante pour la navigation, se montre parfois… presque trop humaine, ou du moins trop sélective dans son approche du nettoyage. Le robot a tendance à contourner certaines taches au lieu de les affronter. Dans d’autre cas, il va bien s’occuper des liquides au sol en marche arrière (tampons en avant), mais il l’aura avant étaler un peu partout. Autre point à prendre en compte, sa station de base est très bruyante lors du processus d’auto-vidange et lavage des serpillères, même si cela ne dure que quelques minutes. Enfin, pour un appareil qui se veut autonome, la quantité d’eau consommée pour le nettoyage des serpillères est assez conséquente, ce qui nécessite un remplissage plus fréquent que ce qu’on pourrait espérer.
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