Test Dreame L10s Pro : un robot compact et haut de gamme

Notre avis sur le DreameBot L10s Pro

DreameBot L10s Pro

Dreame L10s Pro - Robot Aspirateur Laveur 2 en 1, Serpillère rotative, WiFi / Alexa / Google Home

Prix au : 19 avril 2024 12 h 26 min

Les aspirateurs robots qui lavent les sols avec une simple lavette semblent presque devenus des antiquités comparés à cette nouvelle génération qui cherche à améliorer au maximum l’action mécanique de la serpillère. Deux technologies s’affrontent : les lavettes avec ultrasons et les rotatives. Si Roborock mise sur les ultrasons, Dreame, autre marque de l’écosystème Xiaomi, a pour sa part opté pour la seconde solution avec son nouveau Dreame L10s Pro.

Doté d’une puissance d’aspiration de 5300 Pa et d’une batterie de 5200 mAh, ce DreameBot va se promener chez vous grâce à son système de navigation à double laser et Lidar. Vous pourrez aussi compter sur ses 2 serpillères rotatives et rehaussables ainsi que son pilotage à la voix avec Alexa et Google Assistant. Disponible dès aujourd’hui à partir de 599€ hors promotion, ce robot haut de gamme sera-t-il à la hauteur ?

Dreame L10s Pro : un lavage sans concessions ?

Unboxing

La marque Dreame, spécialisée sur le secteur haut de gamme des appareils ménagers (connectés ou non) est assez récente sur le marché puisqu’elle est apparue en 2015. Elle cherche à fournir des produits à la pointe de la technologie en s’appuyant sur pas moins de 150 brevets et 3 chaines de production.

Le segment haut de gamme passe en premier lieu par le conditionnement. Aussi, le Dreame L10s Pro est livré dans un carton épais, noir en impression glacée avec un visuel du robot et les caractéristiques principales. A l’intérieur, que du carton et des sachets plastiques recyclables pour être en accord avec les réglementations actuelles.

De prime abord, le L10s Pro est très proche du L10S Ultra. Il a une forme ronde relativement standard avec son diamètre de 35 cm et ses 9,7 cm de hauteur. Il est donc assez bas pour passer sous la plupart des meubles. Il pèse 3,9 kg, ce qui le place dans la moyenne haute. Les matériaux sont de qualité, en plastique ABS et PC pour les capteurs. Sa couleur grise foncée est malgré tout un peu salissante. Les finitions sont parfaites ou presque, comme Dreame nous y a habitués.

En revanche, en le regardant dans les détails, on perçoit quelques différences avec son ainé. Hormis le fait qu’il n’y a pas de base de collecte automatique de poussière et de gestion d’eau propre et d’eau sale, c’est principalement son système de navigation qui est différent. En effet, il emprunte au L10s Ultra son mode de serpillère, mais s’agissant d’une amélioration du L10 Pro, il est dans les faits bien plus proche de ce dernier.

Vous trouverez :

  • Deux lasers, un de chaque côté du bloc optique, pour une capture de son environnement en 3D, en particulier les obstacles bas.
  • Un Lidar sur le dessus du robot, pour une reconnaissance générale du milieu,
  • Un Algorithme SLAM (Simultaneous Localization and Mapping) développé en interne pour une meilleur localisation, plus rapide et un cheminement plus logique

L’ensemble de son système de navigation permet au Dreame L10s Pro de faire des scans en temps réel sur un rayon de 8m. De plus, ses doubles lasers lui permettent une meilleure détection des obstacles (rallonge, chaussons…). Il est aussi capable de s’adapter à un changement d’environnement entre ses passages (en revenant à la base pour se recharger ou pour passer d’une pièce à l’autre). Cela peut paraitre gadget, mais là où les robots premiers prix et milieu de gamme vont bien souvent tourner en rond des heures si vous avez la mauvaise idée de changer une chaise de place, ce nouveau DreameBot ne sera pas troublé et modifiera son comportement.

Il est également équipé d’un capteur de bord sur la droite (dans le sens de la marche) et d’un bumper sur la face avant lui permettant d’opérer un demi-tour s’il tape un obstacle. On retrouve également un autre capteur entre les deux lasers pour la détection proche et le retour à la base.

Sur le dessus, on retrouve un pad avec 3 boutons identiques à celui des autres modèles de la marques :

  • Nettoyage ciblé « ⌊⌉ » : un appui bref pour lancer un nettoyage concentré sur un carré de 1,5 m de côté.
  • Bouton « Power » :
    • Allumez ou éteignez en appuyant 3 secondes.
    • Lancer un nettoyage global avec un appuis bref et le stopper de la même façon.
    • Couleur : blanc (nettoyage en cours ou terminé), orange clignotant (erreur) ou fixe (batterie faible ou pause).
  • Bouton « maison » : appuyez pour envoyer le robot sur son socle. Maintenez 3 secondes pour désactiver la sécurité enfant.

Le capot du L10s se retire totalement car il est simplement, mais fermement, tenu avec un système à aimants. Comme il n’y a pas de base, il renferme à la fois un bac à poussière et un réservoir d’eau. Le bac à poussière fait 450 ml et permettra d’assurer quelques passages. Il s’ouvre totalement pour une vidange complète et il est classiquement pourvu d’un préfiltre en nylon, non amovible, et d’un filtre HEPA arrêtant 99,7% des PM2. Ce dernier est à changer toutes les 150 heures. La réserve d’eau fait quant à elle 190 ml. Il sera nécessaire de la remplir régulièrement en fonction du débit que vous choisirez. L’ensemble est lavable en totalité à l’eau claire et à sécher avant de les remettre en place. Sur l’arrière (si on peut parler d’arrière sur un cercle), vous avez une grille d’aération et une autre pour le haut-parleur. En effet, le Dreame L10s Pro vous parlera dans la langue de votre choix. A défaut, il est en anglais, mais vous pouvez également le mettre en Hindi pour pimenter un peu l’expérience.

Une fois délicatement mis sur le dos, le L10s Pro nous révèle un ensemble d’organe identique à ceux de la version Ultra. Il est doté de pneus lui permettant de gérer des dénivelés de 1,8 cm au maximum. Il a également une brossette latérale à 3 branches d’une durée de vie de 200 heures, qui viendra nettoyer les bords des murs. Ajoutez à cela une roulette 360°, des capteurs de chutes (4) et un capteur ultrason qui sert à détecter la présence de tapis.

Pour ramener les poussières dans la zone d’aspiration principale, ce robot est équipé d’une brosse principale de 17 cm en caoutchouc siliconé. Sa forme et sa texture font qu’elle va gratter le sol et les tapis pour déloger la poussière, mais aussi racler l’eau au sol si nécessaire. Elle est donnée pour durer 300 heures. Le système de lavage des sols est constitué de 2 serpillères rondes de 13 cm de diamètre en lieu et place de l’unique chiffon microfibre. Le tampon frangé se dé-scratche de la rondelle pour être lavé et séché. Une fois remis en place, vous viendrez les insérer facilement en les clipsant sur des supports magnétiques. Ces serpillères vont tourner sur elles-mêmes à la vitesse de 180 rpm (soit 18,85 rad/s pour les mathématiciens).

Le Dreame L10s Pro va pouvoir se « pencher » sur l’avant pour ne pas faire toucher le sol à ses tampons (7mm de hauteur) ou au contraire de mettre son poids sur l’arrière pour les y coller. Le système permet donc de ne pas laver un sol que vous ne souhaitez pas laver (tapis, parquet brut…) et d’appliquer sur les sols à laver une réelle action mécanique. Ces serpillières sont à changer toutes les 80 heures, en théorie.

Concernant les accessoires supplémentaires, c’est la Bérézina (une bataille en actuelle Biélorussie dans la région de la rivière Bérézina, menée par Napoléon en 1812, qui a fait mal à l’armée française, ndlr). Pourquoi ? Car il n’y a rien, nada, walou, macache… Il y a seulement un outil pour enlever les cheveux et fils autour des brosses… Pas de brossette d’avance, pas de filtre HEPA, pas de serpillères en plus… Pour le prix, ça fait pingre, mais c’est toujours comme ça chez Dreame !

Caractéristiques techniques

  • Nom de la marque : Dreame
  • Modèle : Dreame Bot L10s Pro (RLS6L)
  • Origine : Chine
  • Puissance d’aspiration : 5300Pa au maximum
  • Bac à poussière : 450 ml
  • Réservoir d’eau : 190 ml
  • Puissance variable : oui, silencieux, standard, fort et turbo.
  • Débit d’eau variable : Oui, 3 débits (presque sec, humide et mouillé).
  • Dimensions du robot en mm : 350 x 350 x 97
  • Poids du robot : 3,9 kg
  • Puissance nominale : 60 W
  • Fonctions : aspiration, nettoyage et/ou lavage
  • Nettoyage :
    • automatique (« tout » dans l’application) : nettoyage de l’ensemble de la carte
    • nettoyage d’une ou de plusieurs pièces sélectionnées (« chambre » dans l’application),
    • nettoyage de zone. Dans l’application, sélectionnez une zone à nettoyer en y traçant un rectangle et appuyez sur démarrer pour lancer le nettoyage.
  • Type de lavage : avec deux serpillères automatiques tournant à 180 rpm
  • Zone de non-nettoyage : oui, via l’application. De forme rectangulaire. Il y a également des zones restreintes où ne pas passer quand l’aspirateur est en mode lavage et des murs virtuels.
  • Reprise du nettoyage depuis le point d’arrêt du dernier nettoyage : Oui
  • Carte virtuelle : oui. Multiétage possible, jusqu’à 4 cartes
  • Type de filtre : HEPA
  • Turbo Brush : Oui, le robot va adapter la puissance au type de sol. Reconnaissance des sols avec capteur ultrason.
  • Navigation : par Lidar et double laser, capteurs IR et pare-chocs.
  • Mise à niveau distante : Oui, OTA
  • Moteur Brushless : Oui
  • Planification du nettoyage : Oui
  • Autonomie : 2,5 heures théoriques
  • Durée de chargement : 6h max
  • Batterie : Batterie Lithium-ion de 5200 mAh
  • Fonctionnement à la voix : oui, avec Alexa et Google Assistant via la Skill Dreame
  • Application : Xiaomi Home
  • Bruit : 64/66/69/74 dBA pour les 4 niveaux de puissance
  • Connectivité : Wi-Fi IEEE802.11 b/g/n 2.4 GHz

Nous sommes donc sur un compromis entre l’aspirateur simple et le robot à station de lavage. Plus simple, plus compact, plus abordable. La marque a pris sur la place à l’intérieur du corps du robot pour y mettre des bacs à eau et à poussière et a donc enlevé la caméra RGB de la version Ultra, mais ce modèle n’en reste pas moins très intéressant : puissance de 5300 Pa, avec autoboost, 4 forces d’aspiration, 3 modes de nettoyages 3 débits d’eau, serpillères rotatives avec action mécanique et rehaussable !

Dreame Bot L10s Pro : installation et application

Pour faire fonctionner votre aspirateur connecté, il faudra utiliser l’application Xiaomi Home pour Android ou iOS, Dreame faisant toujours partie de l’écosystème Xiaomi. Pour profiter d’une installation simplissime, activez votre Bluetooth et votre GPS sur smartphone, et son processus « Friction Less » s’offrira à vous.

Basculez le robot en mode appairage en appuyant simultanément 3 secondes sur les boutons droite et gauche du robot. Puis, dans l’application, appuyez sur le « + » en haut à droite et le Dreame Bot L10s Pro sera affiché comme disponible. Sélectionnez-le, choisissez votre réseau, autorisez la connexion au réseau Wi-Fi du robot et laissez faire l’installation. Renommez-le afin de pouvoir facilement le piloter à la voix.

Il vous est dès le début demandé d’activer ou non la reprise automatique du nettoyage en cas de rechargement nécessaire et le NPD (« ne pas déranger » ou les heures où le robot ne s’activera pas). Si vous connaissez déjà l’application, pas de changement hormis des adaptations aux différents modèles. Elle n’en reste pas moins très simple d’utilisation et très complète. En allant dans les paramètres du robot, les trois petit points verticaux en haut à droite, vous avez accès à des réglages spécifiques :

  • Réglages de l’appareil : menu le plus complet. Vous pourrez venir régler le fuseau horaire, modifier le package de voix, activer les notifications push, activer le verrouillage enfant, reprendre le nettoyage en cas d’arrêt et définir la période DND (Do Not Disturb).
  • Paramètres de nettoyage de la moquette : activez ici la reconnaissance des tapis et moquette, éviter le nettoyage de ces derniers, demander à seulement aspirer sur les tapis et non laver et enfin mettre en fonctionnement l’autoboost.
  • Nettoyage programmé : bien pratique, vous pourrez déterminer des planifications de passage du robot. Il existe plusieurs modes.
    • Gamme de nettoyage : choisissez si vous souhaitez que le robot passe partout ou dans une ou plusieurs pièces, ainsi que l’ordre.
    • Heure de début :
    • Répéter : définissez les jours où le robot passera faire son office.

Les autres types de réglages seront ceux par défaut dans l’application.

  • Historique de nettoyage : voyez les nettoyages effectués par votre robot ainsi que les cartes détaillées de chacun (surface, durée, type de nettoyage…)
  • Durée résiduelle : suivez l’état des accessoires pour savoir quand les changer.
  • Télécommande : une télécommande virtuelle qui ne sert à rien
  • Localiser mon aspirateur laveur : appuyez pour que votre robot vous dise où il se trouve le coquin !

Afin de créer une première carte, vous pouvez lancer une reconnaissance de l’environnement. Le robot déambulera chez vous sans nettoyer, mais va tout scanner afin de générer une première carte rapide. Cela prend entre 5 et 10 minutes. Cette dernière s’affinera avec les passages ultérieurs. Vous pouvez en créer plusieurs. Pour cela, par exemple si vous avez un étage, enlevez le robot de la base, mettez-le dans son nouvel environnement et lancer un nettoyage. Quand il se sera arrêté, remettez-le sur sa base et la carte sera disponible pour traitement. Vous avez en tout 4 cartes possibles.

Les cartes sont personnalisables. Et c’est tant mieux car, de base, l’appareil fait une découpe grossière de l’ensemble en différentes zones plus ou moins pertinentes. Pour les modifier, il faut aller sur « gestion des cartes », en bas à gauche et sélectionner votre carte. Vous pourrez renommer les pièces, c’est-à-dire leur assigner un logo et un nom prédéfini… Pour fusionner des zones, sélectionnez des parties adjacentes et cliquez sur « fusionner ». Pour l’inverse, choisissez « séparer » et tracez un trait sur la limite. Facile non ?

Vous avez la possibilité de définir des zones restreintes. Pour cela, allez dans « Zone restreinte » sur la page principale et vous y trouverez 3 types de zones :

  • Zones interdites au nettoyage : le robot ne passera sur cet emplacement quand il aspirera. Zone de forme rectangulaire.
  • Zones interdites de laver le sol (la traduction n’est pas de nous) : il n’y passera pas en mode lavage. Zone rectangulaire.
  • Mur virtuel : tracer un trait que le robot ne pourra pas traverser. Utile si vous avez des escaliers par exemple (même si ne devrait pas s’y aventurer avec ses capteurs de chutes, que nous avons testé).

Depuis l’accueil, vous avez d’autres paramétrages et informations disponibles :

  • En charge ou charge terminée (en bas à droite) : pour le renvoyer à la base ou informer sur le statut du robot.
  • Start / Pause : débuter un nettoyage après avoir choisi dans les 3 mode du dessous :
    • Tout : en sélectionnant tout et en appuyant sur Play, le robot commencera un nettoyage de l’ensemble de la carte. Il passera d’une pièce à l’autre en fonction de l’ordre que vous aurez établi dans l’option « séquence de nettoyage ».
    • Zone : dessinez un rectangle que l’aspirateur viendra nettoyer,
    • Chambre (ou pièce) : sélectionnez la ou les pièces où faire passer votre robot. Ce dernier viendra déterminer le passage optimal pour gagner du temps.
  • Mode de nettoyage : choisissez la puissance d’aspiration et le débit d’eau. Mais attention, ces réglages sont valables pour l’ensemble des pièces.
    • Mode de nettoyage : nettoyage, lavage et un mélange des deux.
    • Aspiration : 4 modes du plus léger au plus fort (5300 Pa),
    • Humidité de la serpillère : c’est le débit d’eau allant de légèrement sèche à mouillée. A adapter en fonction de vos sols.
  • Nettoyage personnalisée : cette fonction est activable en sélectionnant « nettoyage personnalisé » et « régler » dans le menu mode de nettoyage, est topissime. Pièce par pièce, vous déterminerez le type de nettoyage, la puissance et débit d’eau ainsi que le nombre de fois où le robot passera dans la zone. Vous pouvez décider de la faire serpiller une pièce et juste aspirer dans une autre, en fonction de vos sols. Parfait.

En cours d’utilisation (et avant de relancer un autre nettoyage), vous avez également un visu sur la surface nettoyée, la durée de nettoyage et la batterie restante. La carte va également faire apparaitre le cheminement du robot, ses points de passage et l’endroit où il se trouve à l’instant t. Cette application est toujours aussi bonne.

Utilisation avec Alexa et Google Assistant

Comme tous les appareils de la marque, le Dreame L10s Pro va pouvoir être utilisé avec les assistants vocaux Alexa et Google Assistant, via respectivement la Skill Dreame pour Alexa et l’extension Dreame de Google Home. Pour ce faire, il vous suffit de renseigner les identifiants de votre application Xiaomi Home. En effet, alors que c’est l’application Xiaomi qu’il faut utiliser pour le piloter au quotidien, c’est la skill Dreame (ou l’extension) qu’il faudra installer.

Dans l’app Alexa, allez dans appareils, ajouter, aspirateur, Xiaomi et laissez l’application rechercher les équipements compatibles. Le robot apparaitra avec le nom que vous lui avez donné.

Vous pourrez alors l’intégrer à des routines, mais aussi vous en servir à la voix. Sur le principe, car en pratique cela restera bien trop basique : « Alexa, allume DreameBot Pro » ou « Demande à DreameBot Pro de nettoyer » et le robot se lancera en mode auto ou encore « Alexa, éteins DreameBot Pro ». Le problème est que vous ne pouvez pas faire de nettoyage de zone ni le renvoyer à la base. Quand il s’arrête, il reste sur place, comme un malheureux. C’est plus une mise en pause qu’un arrêt. Bref, la skill est toujours aussi limitée. Et ça ne vient pas de Xiaomi Home car d’autres aspirateurs de l’écosystème offrent un contrôle vocal plus abouti…

Ne vous attendez pas à du mieux avec Google Assistant et l’extension Dreame Bot MiHome car le résultat est le même qu’avec Alexa. A la différence qu’il n’est pas possible d’entrer dans les paramètres du robot. Il y a une simple tuile sur laquelle appuyer pour l’allumer ou l’éteindre (du moins le mettre en pause).

Dreame a donc encore de grosses améliorations à apporter au contrôle vocal pour être au niveau de ses concurrents.

Utilisation au quotidien

Nous avons utilisé le Dreame L10s Pro pendant plusieurs jours, dans un environnement familial tout à fait standard, avec des ados, donc des meubles, des tapis, du parquet ciré, des câbles au sol, des vêtements, papiers et autres chaussettes jetés au sol ou sous les lits (« ben oui, mais tu comprends, j’ai pas le temps on m’attend pour ma game… »).

Parlons dans un premier temps d’autonomie dans ces conditions. La marque annonce 150 minutes d’autonomie, dans un environnement ouvert et avec une aspiration simple. Là, nous avons affaire à un environnement meublé dans lequel nous avons utilisé la fonction aspiration et lavage, plus l’autoboost pour les tapis. Nous n’avons pas dépassé 2 heures (au prorata des utilisations), ce qui reste néanmoins tout à fait convenable. La vitesse moyenne était d’environ 1 m²/min, ce qui est tout à fait convenable pour du lavage de sol et tout à fait dans la moyenne du secteur.

Le lavage ne se fait pas en Y mais en U. En effet, les serpillères rotatives se suffisent à elles-mêmes et il n’est pas nécessaire d’augmenter les passages pour nettoyer efficacement. Le gros point fort est le fait qu’il est possible de surélever les serpillères de 7 mm afin de ne pas leur faire toucher le sol. Et cela fonctionne très bien, nous avons pu le constater en lui faisant faire un nettoyage complet alternant carrelage et parquet ciré à ne pas mouiller. Idem, en revenant à la base pour se recharger si besoin, le robot lève ses tampons pour ne pas resalir là où il est passé. Une bien gentille attention. Sur le tapis à poils ras, c’est également tout à fait adapté. Pour ceux à poils longs, forcément, les serpillères toucheront.

Au niveau localisation, c’est aussi un sans-faute. Le Dreame L10s Pro va commencer par passer sur les bords des zones et ensuite il s’occupe de l’intérieur. Il ne reste pas indécis dans un coin à ne pas savoir où aller tel un gamin perdu lors des courses de Noël. Il ne repasse pas plusieurs fois au même endroit (sauf si vous le demandez), ne tourne pas en rond et ne se perd pas. Si vous le déposer dans une pièce spécifique, connue de la cartographie, il se retrouvera en quelques secondes. La gestion des obstacles est excellente. Il les évite tel un toréro. Il arrive assez vite dessus mais va s’arrêter au dernier moment, contourner les pieds de tables, les chaises et les fauteuils… Nous avons fait un test avec une balle de tennis et, même si elle a un peu vacillé, elle est restée en place. Le robot l’a contourné sans l’envoyer valdinguer. Très bien. Pas de chaussette aspirée ni de câble enroulé à déplorer.

D’une manière générale, le L10s Pro nettoie et lave très bien. Nous sommes restés en puissance standard (la seconde sur les quatre proposées), preuve qu’avoir 5300 Pa est intéressant mais en aucun cas obligatoire. Bien entendu, lors de l’utilisation du mode autoboost sur les tapis, il montre ce qu’il a dans le ventre et c’est très efficace. A noter qu’il ne reste pas coincé sur les tapis à poils long, ce qui n’est pas le cas de tous ses confrères.

Bref, pour un nettoyage tout à fait normal (poussières, poils et cheveux de la vie de tous les jours), il s’en sort très bien, rien ne reste au sol. Idem pour le lavage. Il maintiendra vos sols propres sans soucis particuliers. Nous avons fait un test avec un mélange d’eau et de terreau et, même si ce n’était pas nickel, il s’en est sorti avec les honneurs. En effet, ce sont des conditions de tests sans aucune mesure avec une tâche ménagère quotidienne.

Cependant, le Dreame L10s Pro a quelques défauts. Lors du nettoyage, il gère très mal les particules moyennes ou grosses. La brossette, trop dure ou trop longue, va venir frapper les petits amas et les balancer partout. Résultat des courses, des particules partent dans tous les sens et se retrouvent dans des zones déjà nettoyées. Ce n’est pas propre à ce modèle, le problème existant également avec le L10s Ultra,  ni à la marque Dreame, mais c’est assez frappant avec ces modèles. Avoir deux brossettes pourrait aider dans ce type de cas et pour le prix, on pourrait s’attendre à une meilleure gestion.

L’autre point noir concerne la gestion des serpillères. Nous ne parlerons pas ici de l’entretien de ces dernières car, vous vous en doutez, en l’absence de base de lavage et de séchage, il vous faut y apporter une attention particulière. Il est nécessaire de les enlever après chaque lavage de sol pour les passer à l’eau (ou à la machine) et les faire sécher sinon quoi vous allez vite avoir une odeur très désagréable. Non, le problème concerne l’attente sur base. En effet, une fois sur le dock, le robot est légèrement surélevé sur l’avant et les serpillères vont donc en permanence toucher le sol. Cela va les empêcher de sécher (donc développement de moisissures et de mauvaises odeurs) et va en plus salir votre sol car humide en permanence. Comme dit plus haut, il faut enlever les serpillères lors du stockage, mais il arrivera qu’il revienne à la base pour se charger ou tout simplement que vous oubliez. Une plaque de protection, comme chez Roborock par exemple, aurait été plus que bienvenue.

Enfin, comme déjà évoqué plus haut, l’utilisation à la voix est une nouvelle fois dispensable et nous attendons toujours tant que la marque développe pas une vraie skill pour notre assistante vocale favorite !

Pour vous faire une idée du Dreame L10s Pro en action, nous vous invitons à le voir sur notre vidéo (likez, abonnez-vous, ça fait plaisir) :

En conclusion de ce test, le Dreame L10s Pro nous semble être un excellent compromis pour les utilisateurs à la recherche d’une aspiration de qualité, avec un vrai lavage des sols, mais sans l’inconvénient d’une station volumineuse et souvent disgracieuse. Cette absence de base autonome permet également de baisse le prix pour le faire passer à 599€ hors promotion.

Son système de localisation à double laser et Lidar, orchestré avec l’algorithme SLAM maison, lui permet une grande efficacité en navigation. Sa cartographie est précise, sa gestion des obstacles est exemplaire et sa localisation remarquable. Sa puissance 5300 Pa en fait l’un des plus puissants du marché, et vous aurez d’ailleurs rarement besoin de le mettre à fond (hormis sur les tapis où l’auto-boost choisira pour vous). Son plus concerne les deux serpillères rotatives permettant d’apporter une action mécanique efficace. Le résultat est au niveau des attentes pour un produit de ce niveau. Tout comme le L10s Ultra, il a lui aussi la capacité de se « pencher » sur l’avant pour surélever les serpillères de 7 mm et ne plus leur faire toucher le sol. Au niveau autonomie, sa batterie de 5200 mAh offre en moyenne environ 2 heures d’autonomie (2h30 annoncées) dans des conditions normales d’utilisation.

D’un point de vue applicatif, on retrouve avec plaisir l’application Xiaomi Home, toujours aussi efficace et agréable à utiliser. Elle va vous permettre de gérer 4 cartes différentes et, en plus des standards (fusion et scission des zones, endroits interdits au nettoyage ou au lavage, mur virtuel…), vous pourrez y élaborer des passages personnalisés pièce par pièce en choisissant parmi les 3 modes de nettoyage (aspiration, lavage et mélange des 2), les 4 puissances d’aspiration et les 3 débits d’eau.

Le nettoyage et lavage sont globalement très bons, mais attention aux particules moyennes et grosses qu’il a tendance à envoyer valser au loin. C’est un peu dommage car cela va resalir les zones où il est déjà passé. Comme tous les produits de la marque, il est compatible avec les assistants vocaux mais les applications vocales sont toujours aussi lamentables. A noter également que lorsqu’il est en place à son dock, il faudra absolument enlever les serpillères car ces dernières touchent le sol. Cela va donc les empêcher de sécher, développer de mauvaises odeurs et salir.

En bref, même s’il n’est pas parfait, le Dreame L10s Pro est un très bon robot aspirateur haut de gamme. Son tarif est en accord avec ses résultats et ses options.

 

Ai-je choisi Alexa ou m'a-t-elle choisi ? Disons qu’en tant que bêta testeur, c’est un peu les deux ! Et je ne regrette pas d’avoir rencontré notre assistante préférée ni cette aventure entreprise avec Alexien Modo. Technophile, autodidacte et aimant la vulgarisation, je cherche à rendre facile d’accès notre passion commune !