Il fait beau, il fait chaud… Très chaud. Trop chaud pour tondre même. Si ça pouvait se faire tout seul, ça serait quand même pas mal non ? Eh bien, c’est possible… grâce à un robot tondeuse. Mammotion fait partie des marques montantes du secteur et fait parler d’elle pour la qualité de ses produits, en particulier ses Yuka et Luba. C’est ainsi le Luba Mini AWD Series que nous avons testé pour vous, et plus spécifiquement sa version 1500.
Un robot qui peut tondre jusqu’à 1500 m², sans fil avec ses localisations GNNS RTK, iNavi et Datalink, connectivité Bluetooth, Wi-Fi et 4G, compatibilité avec les assistants vocaux, coupe de 20 cm, autonomie de 165 minutes, roues omnidirectionnelles… Bref, un robot tondeuse tout-terrain disponible à partir de 1599€ (800 m²) et 1999€ (1500m²). Ce prix en vaut-il la peine ?
Luba Mini AWD Series : parce que l’herbe est haute et que la vie est courte
Mammotion est une marque chinoise créé en 2022 et spécialisée dans les robots tondeuses pour professionnels et particuliers, même si elle se lance maintenant dans les aspirateurs de piscine autonome avec le Spino E1 que nous évoquions récemment. Avec près de 7 références à l’heure actuelle, il y en a pour tous les jardins.
Le Luba Mini AWD est livré dans un grand carton d’environ 20 kg qui classiquement reprend le visuel du robot et ses caractéristiques, en particulier la surface de travail. En effet, il existe deux versions du Luba Mini : 800 et 1500 m². Nous nous intéresserons au 1500, mais le fonctionnement est bien entendu le même pour le 800.
Ce robot tondeuse est un beau bébé avec une taille de 58,4 x 43 x 28,2 cm pour pas moins de 15 kg ! La première chose qui saute aux yeux, c’est son design. Il est vraiment original avec sa forme de buggy ou de voiture de course, blanc et noir avec un peu de jaune et de rouge. La seconde chose, ce sont ses roues. Elles sont énormes (17 cm de diamètre et 7,5 cm de largueur pour les roues avant et 9 pour l’arrière). Vous devrez juste connecter le module de vision Vision UltraSense AI sur le dessus du robot.
Pour le mettre en place, c’est relativement simple : trois nappes de fils à brancher (impossible de se tromper avec les formes différentes) et quatre vis à placer. Serrez à fond car, même s’il est certifié IPX6, il ne faut pas que l’eau s’infiltre par là. Maintenant qu’il est complet, son aspect futuriste est encore plus convaincant.
Ce module de vision va avoir plusieurs rôles :
- Détection d’obstacle mobile et immobile par IA.
- Cartographie de la zone de tonte et donc de localisation en cas de besoin si le réseau GPS ne fonctionne pas bien,
- Caméra de sécurité avec une vue à la première personne pour regarder par les yeux du Luba.
Ce qui ressemble à un aileron avant ne va pas servir à plaquer le robot au sol comme une F1 (il ne va pas si vite que ça), c’est en fait un pare-chocs. Si quelque chose tape dessus, le robot se détournera. Cela arrivera très rarement du fait des caméras. C’est d’ailleurs remarquable que l’élément traditionnel de détection d’obstacles des robots tondeuses ne soit pour le Mammotion qu’un élément secondaire. Quant aux parties jaunes sur les côtés, ce sont simplement des poignées pour le soulever… Et elles sont bien pratiques vu son poids d’un enfant de 4 ans.
L’arrière présente aussi un intérêt non négligeable qui va ravir les fans de robots aspirateurs. Il a en effet deux contacteurs pour la recharge mais surtout, juste en dessous, un système infrarouge qui lui permettra de rentrer à la base comme un aspirateur. C’est bien plus pratique que les modèles avec fil basse tension sous le dock car bien moins sujet aux perturbations issues des autres appareils. Il y a également un emplacement de batterie amovible accueillant un accu Lithium-ion de 6,1 Ah (4,5 Ah pour la version 800) lui donnant une autonomie de 165 min (120 pour la 800) pour un temps de charge de 200 min (160 pour l’autre). C’est réellement impressionnant pour ce type de produit.
Regardons plus en détails les roues. Les pneus arrières sont épais, en caoutchouc dur, et crantés afin de bien accrocher au sol. A l’avant, ce ne sont pas des pneus mais des roues omnidirectionnelles de 2 x 8 parties ayant une rotation horizontale de 180°. Elles lui permettent non seulement d’avancer, mais également de tourner sur place. Un système idéal pour passer partout et sortir des endroits les plus tortueux. Les quatre roues sont motorisées, d’où le terme de AWD (All-Wheel Drive ou 4 roues motrices). Des amortisseurs sont aussi présents pour adapter l’assise aux pentes et aux irrégularités du terrain. Le Luba Mini AWD peut ainsi évoluer sur des pentes jusuqu’à 80% ou 38° (45° correspondant à 100%) et monter des dénivellations de 5 cm (comme des marches par exemple).
Le dessus du Luba Mini AWD comporte le système Vision UltraSense AI que nous avons vu, ainsi qu’une LED qui servira de phare si nécessaire. Elle sera utile si le robot tond la nuit non seulement pour effrayer la faune nocturne, mais aussi pour aider en partie la vision par caméra à mieux détecter les obstacles en cas de sous-luminosité. Cependant, le système fonctionne non seulement en plein soleil mais aussi en plus faible intensité lumineuse. Il y a également un capteur de pluie (2 « vis » qui feront contact si de l’eau se met entre elles). Le module de gestion globale du robot est bien visible et accessible, avec son bouton stop rouge, comme un cœur ou Iron-Man (en fonction de vos préférences).
On y trouve :
- Bouton stop : Appuyez dessus pour un arrêt d’urgence en cas de danger. Mais ce n’est pas un simple bouton car sur la partie supérieure se trouve la clef de sécurité. Une est déjà en place et une seconde est fournie en cas de perte. Il est nécessaire de l’ôter si vous voulez intervenir en sécurité sur le robot (changer les lames par exemple).
- R : appuyez longuement pour allumer ou éteindre le robot.
- 🏠 : Retour à la base. Il ne fonctionne pas seul mais avec le bouton START sur la gauche. Appuyez sur le retour à la base et ensuite sur l’autre pour que le Luba retourne se charger.
- 🌿 : Bouton herbe. Lui aussi fonctionne avec START, de la même façon, pour envoyer le robot tondre ou le déverrouillé si le bouton Stop a été engagé. Appuyez 2 fois dessus pour faire descendre le plateau de coupe pour pouvoir nettoyer le tout.
Comme tout robot tondeuse, le Luba Mini dispose d’un système arrêt d’urgence – © Les Alexiens
Il a en plus 4 LED vertes sur le dessus qui montrent le niveau de charge, mais il y en a aussi deux autres, en longueur, sur les côtés du Luba Mini AWD, visibles plus facilement quand il fonctionne à la pénombre.
Le code couleur est assez simple :
- Rouge fixe : fonctionnement correct,
- Rouge clignotant : en charge ou mise à jour
- Rouge clignotant lentement : le bouton stop est activé, batterie faible, robot coincé ou encore incliné / soulevé / retourné
- Rouge clignotant rapidement : dysfonctionnement du système.
- Eteint : robot hors tension, en veille, mode manuel ou sélection du mode éteint via l’application.
Le dessous de ce robot tondeuse est assez classique avec un plateau de coupe à 6 lames de type rasoir faisant 3,5 x 2 cm. Un autre jeu de six lames avec les vis est fourni en plus. Elles sont mobiles à 360° pour qu’elles ne cassent pas dès qu’elles tapent sur quelque chose de dur. Le double trou permet de les changer de sens quand elles commencent à s’user. Les lames ont une durée de vie de 100 heures environ (50 heures de chaque côté) Vous pouvez en acheter d’autres à hauteur de 55€ les 24. La largeur de coupe est de 20 cm et la hauteur de coupe est réglable, via l’application, de 20 à 65 mm. Il existe une version H des Luba Mini AWD 1500 et 800 dont la hauteur de coupe va de 55 à 100 mm.
Le Luba Mini AWD a besoin de se recharger et cela se fait sur un dock de chargement. La base mesure 70 x 45 x 30 cm et peut se placer où vous le souhaitez. Vous pouvez ainsi choisir un emplacement sur votre terrain et pour cela vous avez 4 tirefonds en plastique avec une clef 6 pans, pour le tenir en place. Si vous préférer le mettre sur un sol dur (comme sous un carport ou un bout de terrasse), cela est aussi possible avec 4 vis à expansion, elles aussi fournies. Il comporte deux connecteurs pour la charge et, en dessous, un système infrarouge pour l’approche finale du robot. Dans un premier temps, le Luba retourne à sa base grâce au GPS, mais il utilise les infrarouges en fin de processus pour se placer avec plus de précision. Comme un aspirateur robot donc. Une petite marquise de protection en plastique protège le module des intempéries.
La station a elle aussi une LED informant sur le statut de charge :
- Vert clignotant : le robot est à la station
- Vert fixe : le robot n’est pas à la station
- Rouge fixe : mauvais fonctionnement
Mammotion a pris le parti de ne pas insérer de station de référence dans la base de chargement. Le module GNNS-RTK est donc à part et ressemble à une soucoupe blanche à laquelle vous viendrez visser une antenne radio.
La station de référence est en fait un module GNNS-RTK. GNSS (Global Navigation Satellite System) est un terme qui englobe les systèmes de navigation par satellite mondiaux (GPS (américain), GLONASS (Russie), Galileo (Europe), et BeiDou (Chine)). La station gère les quatre, mais par défaut, la précision est de l’ordre de quelques mètres (2 à 5 en général). Le RTK (Real-Time Kinematic) entre alors en lice pour améliorer cette précision, la ramenant au niveau du centimètre (1 à 3 cm). Le fonctionnement est assez simple. La station va avoir une position géographique connue avec une précision très élevée. Les signaux GPS qui lui arrivent présentes toujours des erreurs à cause de facteurs divers (atmosphère, satellites, matériels ou environnement) et elle va calculer ces erreurs en comparant la position qu’elle « voit » via les satellites avec sa position réelle connue. Elle communique ensuite au robot, qui a un capteur sur l’arrière, pour lui dire de se repositionner avec précision car il reçoit lui aussi les signaux des mêmes satellites que la base. La station de référence peut être placée à 5 km du robot ! La communication entre les deux se faisant en 4G.
Si la 4G ne passe pas chez vous, pas de stress, il y a le Datalink. La base RTK et le Luba communiqueront via ondes radios, mais la portée est bien plus courte (100 m max). Et s’il n’y a pas de GPS ? Hé bien vous pouvez utiliser le service iNavy ! Dans ce cas, pas besoin de station RTK, c’est le robot qui va directement se connecter au Wi-Fi ou au 4G pour fonctionner. Attention, cela n’est pas disponible partout. Et si vous n’avez ni GPS, ni réseau ? Hé bien il vous reste les robots filaires comme le YardCare E400 que nous vous présentions dernièrement.
Pour mettre en place la station de référence, il y a deux possibilités :
- La mettre au sol en utilisant le mât fournis : ce dernier se termine à un bout par un socle que vous pouvez soit planter dans le sol grâce à un pieu en ferraille qui se visse dessous, soit en le fixant sur un sol dur avec les 4 vis à expansion. L’autre côté du mât comporte un pas de vis du type de ceux des perches à selfie pour bien mettre le module à l’horizontal. Il est nécessaire d’avoir au moins 3 m de rayon dégagés autour de la station pour une bonne réception GPS.
- La mettre en hauteur en la fixant sur un ponton de maison ou un toit : dans ce cas, pas de problème de dégagement et vous pourrez également utiliser le mât.
Il y a également deux façons de brancher la station de référence :
- La relier directement à la base de chargement : pour cela, il y a une rallonge de 5 m à venir brancher sur la prise ronde à l’arrière du dock.
- Si elle est trop loin de la station de charge, il est possible de la brancher au secteur avec la prise fournie. Vous pouvez aussi y ajouter la rallonge.
Le tout est bien entendu résistant à la pluie avec une protection IPX6.
La prise en main du Luba Mini AWD est prometteuse. Le produit est de qualité, les finitions sont excellentes, les matériaux solides et le design très réussi. La base et la station de référence ne sont pas en reste. Il est clair qu’il correspond à ce qu’on attend d’un robot à presque 2000€.
Fiche technique
- Marque : Mammotion
- Modèle : Luba Mini AWD
- Utilisation : manuelle et par application
- Assistants vocaux : Alexa et Google Home
- Température d’utilisation : 4 à 45°C
- Alimentation : 100-240V, 50/60 Hz, 2,5A en entrée et 28V CC, 2,15A et 60W en sortie
- Dimensions : 58,4 x 43 x 28,2 cm
- Poids : 15 kg
Le Luba Mini AWD est un produit plutôt haut de gamme dans ses prestations : navigation et localisation par GNNS RTK, connectivité 4G, Wi-Fi et BTE, une autonomie exceptionnelle (pour un temps de charge lui aussi conséquent), 4 roues motrices, virages sur place, travail sur des pentes prononcées, détection des obstacles (capteur physique et vision). Ce robot tondeuse est fourni avec tout le matériel nécessaire à son installation comme un tournevis double, une clé Allen, une brosse pour nettoyer le robot, des chevilles pour câble, etc.
Le Vision Ultrasense AI est un réel plus pour une meilleure localisation, une meilleure cartographie mais aussi pour voir à travail les yeux du robot. Son fonctionnement va plus loin que la plupart des produits du genre se contentant du GNNS RTK et du 4K en s’adaptant aux situations plus compliquées comme l’absence de GPS avec iNavi ou l’absence de réseau avec DataLink. Le Luba Mini est donc adapté aux terrains exigeants et aux situations difficiles. L’UltraSense peut aussi se substituer au GPS quand le robot est dans une zone sans GPS comme sous un arbre, un abri ou autres.
Luba Mini AWD Series : installation et paramétrage
Installation sur le terrain
Il y a, comme vous vous en doutez, une installation physique et une autre applicative. Nous allons commencer par l’installation sur le terrain. Dans notre cas, nous avons opté pour la mise en place de la station de référence sur un poteau de clôture, ce qui le fait culminer à environ 2 mètres et donne donc directement sur ciel dégagé. La base de chargement a été posée à l’ombre à environ 4 mètres et les deux sont reliées directement (via la rallonge). Nous avons pris le parti de mettre ce dock sur la périphérie de la surface à tondre et directement sur l’herbe, avec les quatre piquets plastiques. Le tout est branché à une prise de courant extérieure, mais à l’abris. Cela nous a pris une demi-heure, le plus long étant la fixation du mât.
Il n’y a vraiment pas grand-chose à dire sur cette mise en place tellement elle est simple. Le choix de l’emplacement de la station RTK est l’élément clé pour avoir à la fois un ciel dégagé sans être mise en plein milieu du terrain, le fil devenant un danger si le robot tond dessus. Si c’est votre cas, vous pouvez faire une mini tranchée pour l’enterrer. Concernant les connectiques, aucun risque de confusion avec les détrompeurs en place (prise en triangle pour le secteur, prise ronde pour la base de référence). Le mieux serait d’avoir un accès au Wi-Fi depuis l’endroit où se trouve votre robot, nous verrons pourquoi un peu plus bas. Mais cela n’est pas obligatoire, et c’est notre cas, la base étant à 30 mètres de la box. Allumez ensuite le Luba Mini en appuyant quelques secondes sur le bouton ON/OFF.
Installation via l’application
Pour ce faire, il faut utilisation l’application Mammotion, disponible sous Android comme iOS. Il est nécessaire de créer un compte et de donner les accès demandés afin de passer à l’installation à proprement parler.
Allez ensuite sur « Ajouter » dans l’onglet Appareil. Un insert vous demande d’activer le Bluetooth et, avant de cliquer sur suivant, de bien vérifier le modèle du robot pour bien le sélectionner par la suite. Mais cela n’est pas nécessaire si vous avez bien fait votre mise en place physique car à la fois le Luba et la station de référence sont détecté par le Bluetooth. Le nom du robot permet surtout de s’assurer que la détection s’est bien déroulée mais aussi, et surtout, pour une installation manuelle en cas de non-détection. Appuyez ensuite sur les « + » en face des deux produits et laissez faire.
Et voilà, votre Luba Mini AWD est installé. A noter que par défaut, la carte SIM du robot s’active directement. Si ce n’est pas le cas, cela se verra assez vite (on verra comment) et une procédure expliquée dans le manuel téléchargeable vous explique comment faire. Il va falloir faire une mise à jour avant de s’en servir. Et on arrive ici sur un petit « bug » dans le sens où il faut que le robot se connecte au Wi-Fi pour la faire. Nous l’avons donc enlevé de la base, mis dans une zone de réception du Wi-Fi, entré les identifiants quand cela a été demandé et fait la mise à jour. Il a fallu presque 10 minutes pour la mener à terme. En tout et pour tout, l’installation et la mise à jour nous ont pris 15 minutes environ. Redoutable de rapidité et de simplicité.
Paramétrage du Luba Mini AWD
Bien entendu, au début, il n’y a rien. Donc tel un démiurge, vous devez créer votre première carte. Sur la page d’accueil, dans le cartouche du haut, vous voyez les connexions actives : Bluetooth, Wi-Fi (rien dans notre cas car trop loin), 4G (avec les barres, comme un portable. S’il n’y a rien, c’est que la SIM n’est pas active ou que vous n’avez pas de réseau GSM) et la réception satellite (POS). Nous sommes donc rassurés sur le fait que le robot ne nécessitera pas de fonctionnement alternatif avec iNavi ou DataLink. Il y a également, juste à côté, le pourcentage de batterie.
Pour créer votre zone de tonte, cliquez sur « Définir une carte ». La première étape consiste à faire sortir le robot de la station pour l’amener à un point de départ de votre choix afin de faire la périphérie de la zone que vous souhaitez lui faire entretenir. Cela se fait avec un pilotage manuel. Vous conduirez le Luba comme une voiture radiocommandée. Et il se pilote très facilement. C’est dès ce moment-là que nous nous rendons compte que les 4 roues motrices et les roues avant omnidirectionnelles le rendent très maniable. Arrivé sur place, sélectionnez « Le robot a atteint sa destination » et de là vous pouvez lui faire faire une cartographie automatique (à privilégier pour les terrain simple) ou manuelle.
Avec le mode manuel, vous n’avez qu’à conduire le robot sur le pourtour du terrain à tondre et revenir à votre point de départ pour boucler le circuit. Faite « enregistrer », et c’est bon. Votre zone est prête. Temps total : 5 minutes. Cela veut dire qu’en moins d’une heure, nous avons mis en place la station TRK, la base, installé et mis à jour le Luba Mini et créer la zone de tonte. Il est maintenant apte à commencer son dur labeur.
Une fois votre carte créée, la zone de tonte apparait en vert. Pour afficher la carte, depuis la page d’accueil, il faut appuyer sur l’image du Luba (après vous y être connecté en appuyant sur connexion). Sur la partie droite, vous avez 4 icones :
- En haut : Retour à la base,
- Au milieu : centrer sur le robot,
- En bas : paramétrages
- Encore plus bas : l’activation de la LED comme phare.
Le cartouche du bas permet plusieurs actions : - ▷ tondre : lancer une tonte de la zone.
- 🎮 manuel : piloter manuellement le robot, pour tondre ou l’amener à un endroit spécifique
- 🏽 Créer : 4 possibilités :
- Zone : pour faire une zone supplémentaire, de la même façon que la zone principale faite initialement. 15 en tout maximum pour le Luba Mini AWD 1500 et 10 pour le 800.
- Zone interdite : création d’une surface où le robot de passera pas. En effet, l’IA ne fait pas tout et, comme un aspirateur robot, il est aussi nécessaire de lui dire de ne pas aller à tel ou tel endroit comme des parterre de fleurs par exemple. La création d’une zone interdite se fait de la même façon qu’une zone standard : amenez le robot sur place manuellement et faite le tour de la surface à éviter pour revenir au début de la boucle. Cela ne se fait que manuellement. Le nombre n’est pas limité.
- Corridor : Si vous créez des zones multiples, il faut établir des passages virtuels pour le robot afin qu’il passe d’une zone et l’autre et puisse entrer à la station de charge. La mise en place se fait avec un pilotage manuel.
- Motif : aspect ludique du Luba, vous pouvez créer des motifs sur votre pelouse : des lettres ou des formes. Ce sont des zones qui seront un peu plus tondu que le reste pour les rendre visibles. Donc si vous êtes à la coupe mini, cela ne se verra pas.
- 📝 Modifier : pour modifier la carte comme refaire une zone, fusionner un multizones…
Pour le faire tondre, il y a deux possibilités : soit tondre une zone de façon ponctuelle, soit mettre en place une planification. Dans tous les cas, il y a des réglages communs, adaptables à chaque zone. Vous pouvez y accéder, entre autres, depuis la carte en appuyant sur le bouton « paramétrages » à droite de la carte (??). Vous pouvez aussi faire ses réglages en lançant une activité ponctuelle ou en créant une planification, seule l’ordre et la présentation des items changera mais la conclusion reste la même. Vous gérerez ici :
- Hauteur de coupe : de 20 à 65 mm. Cette hauteur peut varier d’une zone à une autre.
- Vitesse de la tondeuse : de 0,2 à 0,6 m/s soit 0,72 à 2,16 km/h.
- Sensibilité de la détection des obstacles : désactivé, standard ou sensible pour éviter au mieux des obstacles immobiles et mobiles.
- Espacement des trajectoires : de 8 à 14 cm. La largeur de coupe faisant 20 cm, le robot va donc superposer ses passages. Plus cet espacement est faible, plus la qualité de tonte sera bonne mais plus la durée totale sera longue.
- Mode de trajectoire de tonte : il y a en 4 comme vu dans la caractéristique. En mode quadrillage, vous pouvez même choisir l’angle de croisement.
- Tours de tonte du périmètre : il arrive souvent que le passage du périmètre soit rapide et assez mal fait avec les robot-tondeuse. Pour pallier cela, Mammotion vous propose de faire jusqu’à 3 passages sur le périmètre de la zone tondue pour un meilleur résultat.
- Tours de tonte des zones interdites : idem que pour le périmètre
- Angle de la trajectoire de tonte.
- Ordre des itinéraires : est-ce que le robot commence par le périmètre ou par la zone ? A vous de choisir !
Comme dit un peu avant, vous pouvez lacer une tonte soit depuis la page d’accueil en faisant « Démarrer », soit en soit depuis la carte en appuyant sur « Tondre ». Dans ces deux cas, nous sommes sur une tonte ponctuelle. L’utilisation que vous attendez le plus est certainement la planification à intervalles réguliers pour vous épargner de faire vous-même le travail et même ne plus y penser.
Pour cela, vous devez créer une activité. Plusieurs possibilités : appuyez sur « Nouvelle activité » sur l’accueil ou aller sur « Tondre », choisissez les réglages que nous avons vu à l’instant et faites « + Programme ». De là, vous pouvez choisir une fréquence hebdomadaire ou un intervalle fixe. Dans le réglage à la semaine, plusieurs jours sont sélectionnables. Ainsi, le Luba peut tondre le lundi, mercredi, vendredi et samedi la zone 1 et le dimanche, mardi et jeudi la zone 2 (via une seconde planification bien sûr). En intervalle fixe, vous pouvez choisir les jours du mois où passera le robot. Dans tous les cas, vous devez régler l’heure de début de la tâche. Pas de d’heure de fin ? Non, le robot commence sa besogne et l’arrêtera une fois terminée. Quelle que soit l’heure… hormis si vous déterminez des heures où durant lesquelles il ne doit pas tondre… Il est aussi bien entendu possible de forcer une activité quand bon vous semble.
Regardons maintenant les différents paramètres et informations. Si vous cliquez sur le haut la page d’accueil (le cartouche avec la 4G, LOC et autre), un visuel présente la qualité de vos réceptions 4G, Wi-Fi mais aussi le GPS (dont le mode de connexion RTK) et le statut du positionnement visuel. D’ailleurs, l’utilisation 4G permet d’avoir accès à votre robot à distance mais aussi de lui donner accès aux assistants vocaux. Ce service est gratuit pendant un mois, mais ensuite payant (49,90€ annuel). Cela est franchement dommage vu le prix du robot, d’autant que certains concurrents proposent cela gratuitement à vie (du produit).
Pour aller dans le cœur des paramètres, il faut appuyer sur l’hexagone en haut à droite.
De là vous aurez :
- Appareils :
- Informations sur l’appareil : assez variées, ces infos concernent le modèle, le nom du robot, la version, les journaux, l’entretiens, le temps de travail…
- Paramètres réseau : le Wi-Fi et les accès
- Enregistrement de tâche : les activités effectuées
- Télécharger les journaux
- Réglages du robot :
- Fonctionnement manuel : pour s’en servir manuellement mais cela vous renvoie surtout à la carte
- Pas de tonte les jours de pluie : quand il pleut, le capteur de pluie est activé et le robot ne sortira pas pour ne pas dégrader la pelouse
- Mode demi-tour : virage multipoint (c’est-à-dire que le rebot fait une manœuvre pour opérer un demi-tour) ou zéro virage (le robot tourne en U)
- Mode de recharge : direct (le Luba va directement à la station) ou « Suivre le périmètre », c’est-à-dire qu’il rentre en faisant le tour
- Sécurité pour la faune : vous pouvez faire passer votre tondeuse la nuit, mais cela peut être dangereux pour la faune nocturne comme les hérissons… Vous avez donc le choix d’interdire les activités de nuit, les effectuer à la vitesse minimale (et avec phare LED) ou de ne rien changer.
- LED latérale : activer ou non les LED
- Eclairage automatique : le phare LED s’allumera en cas de luminosité trop faible pour aider le système de vision
- Période sans tonte : cela permet de définir une plage horaire pendant laquelle la tondeuse ne se lancera pas. Par exemple dans notre cas, pas de tonte entre 22h et 8h59
- Supprimer la carte
- Positonning mode : type de positionnement. Renvoie à la page vue précédemment.
- Repositionner la station de recharge
- Paramètres vocaux : choisissez une voix, homme, femme ou rien.
- Application :
- Réglage de la couche de carte : par défaut ou version GPS
- Unité : métrique ou impériale
- Vitesse maximum pour la commande manuelle : le robot peut se déplacer bien vite en mode manuelle qu’en tonte pour atteindre une zone ou faire un périmètre.
Les onglets « Service » et « Moi » ont moins d’intérêt même si l’un d’eux est à mettre en avant, la partie assistants vocaux.
En effet, le Luba est compatible avec Amazon Alexa ou Google Home. Pour associer votre compte, allez sur « Moi », choisissez votre assistant vocal, puis sélectionnez le Luba2 (Mammotion Robot). L’appairage se fait seul, sans avoir à télécharger de skill ou extension. De là, vous pouvez changer le nom du robot.
Avec Alexa, les tâches sont basiques : commencer, suspendre, continuer et arrêter de travailler (tondre) ou commencer à charger. Mais attention, impossible de l’associer à des routines. D’ailleurs, autant ne faire durer le suspense, cela ne fonctionne que partiellement avec Alexa et pas du tout avec Google Home. Nous avons eu la puce à l’oreille du fait que seuls le Luba 2 et le Yuka sont disponibles dans la liste. Mais l’appairage étant effectif, pourquoi pas. Cependant, alors que les commandes tactiles via l’application fonctionnent, impossible de s’en servir à la voix avec Alexa. Avec Google Home, c’est encore pire, rien ne fonctionne. Ni dans l’application ni en vocal. On espère que cela changera à l’avenir.
Luba Mini AWD Series : utilisation au quotidien
Une fois le périmètre créé et l’application prise en main (cela n’est toujours simple car elle est un peu fouille), le robot est d’une extrême simplicité à utiliser. Il sait se faire oublier, mais il est nécessaire de faire des zones interdites pour éviter les problèmes de tonte de parterre. En effet, si les fleurs sont trop petites ou trop fine, le système de vision ne pourra pas les éviter. Et autant dire que lors de nos tests, il a été poussé dans ses retranchements.
« Le Luba Mini AWD est capable de passer partout »
En effet, nous l’avons installé sur un terrain comportant des pentes très marquées, des pierres saillantes, une mare, des trous et énormément de plantes et d’arbres. Le tout sur plus 1200 m² sur 3 zones. Nous avons d’ailleurs eu un problème avec l’ajout des zones dans le sens où il n’a pas été possible de dépasser les 1200 m² en en mettant une autre, alors que nous n’avions pas atteint les 1500 m² maximum… Cela est assez étrange car ne correspond pas aux spécifications. Attention aussi au fait que; si vous avez déterminé une période sans tonte jusqu’à 9h du matin et un programme qui se lance à 9h, ce dernier ne s’activera pas, l’application ne lançant aucune activité si elles ont un horaire commun, même a posteriori.
Tout d’abord, la qualité de la tonte est vraiment bonne. La coupe est franche et il n’y a pas particulièrement de loupé. Le passage en zigzags ou quadrillage donne un résultat esthétique vraiment appréciable. Vous constaterez sûrement une espèce de « rainurage », des marques droites assez marquées, mais cela est dû au poids du robot qui appuie sur l’herbe avec ses roues. Rien de méchant donc.
« la qualité de la tonte est vraiment bonne »
Sur l’application, vous pouvez suivre son cheminement en direct, même à distance avec la fonction 4G. Si vous le souhaitez, vous avez la possibilité d’avoir une vue par les « yeux » du LubaMini. Cela peut servir à la fois de caméra de surveillance mais être aussi ludique. A noter qu’il y a un système antivol sur le robot vous alertant s’il s’écarte de trop de la base. Vous pourrez voir où il se situe avec la vue GPS (s’il est sous tension). Vous pouvez même y mettre un AirTag (29€ chez Amazon).
L’évitement des obstacles est très bon, même si comme on l’a vu, cela peut être encore amélioré pour les éléments les plus fins ou petits. Cependant, il est clair que le parechocs n’est quasiment pas utilisé car le Vision UltraSense AI anticipe assez efficacement le trajet. Si un enfant ou un animal traverse devant le Luba Mini, celui-ci va automatiquement dévier sa course pour ne pas entrer en collision avec. Cela est vraiment bluffant lors de nos tests. Mais attention, nous avons constaté un loupé, une fois seulement. Le module de vision ne remplissait plus son rôle et le robot fonctionnait au parechoc, a coupé un petit arbuste et nous a même tapé dans le pied quand nous avons voulu tester sa vision… Pour résoudre le problème, il a fallu éteindre et rallumer le Luba. Un cas isolé à date. Mais il semble nécessaire de le mettre hors tension de temps à autres.
« Vision UltraSense AI anticipe assez efficacement le trajet »
Est-ce que les quatre roues motrices sont utiles ? Oui ! Est-ce que le robot gère les pentes ? La réponse est encore oui, et avec brio ! Le Luba Mini AWD est capable de passer partout. Il monte les pentes sans problème, aussi bien de face que de biais, il passe dans des ornières et s’en ressort seul. Si vraiment il commence à ne plus pouvoir avancer, il va s’arrêter, relever le plateau porte lames, se dégager, remettre le plateau de coupe à la bonne hauteur et se remettre ne marche. Le fait qu’il puisse tourner sur place lui permet de passer partout et au plus près des bordures virtuelles. D’ailleurs, la précision de la navigation est réellement excellente. Il respecte à la lettre le périmètre et les zones éditées. Même si le terrain est difficile, même si le passage est étroit, cela ne lui pose aucun souci. Si vraiment un endroit est inaccessible, il va trouver un moyen de l’atteindre par un autre trajet, en contournant pour arriver par l’arrière ou de côté. Très bien vu.
Nous l’avons tellement poussé à fond que nous l’avons malencontreusement fait tondre sur du foin, au sol… qui s’est enroulé autour de l’axe d’entrainement du plateau de coupe. Est-ce un problème ? Non car en plus d’être très simple à utiliser, il est aussi très simple à réparer. Le plateau s’enlève facilement et l’accession à l’axe, même si demandant plus de travail, est aussi assez simple. Nous avons récupéré une quantité impressionnante de foin enroulée autour sans que cela ne l’empêche pour autant de fonctionner. Increvable on vous dit.
L’entrée à la base se fait très simplement et sans loupé. Le fonctionnement par infrarouge est indubitablement meilleur que le système avec fil basse tension. Malgré le fait qu’un robot tondeuse filaire se trouve à une centaine de mètres et qu’un autre robot RTK est aussi en test à 50 mètres de là, il n’a souffert d’aucune interférence.
Au niveau de l’autonomie, nous sommes plutôt sur 120 minutes de travail au lieu de 165 mais cela s’explique par la complexité du terrain où il évolue et le fait qu’il retourne à la base à 15% de batterie. Le temps charge est bien de 200 minutes environ, même si vous pouvez le relancer sans attendre la fin. Il est intéressant de noter que quand vous lancer une tonte, la durée estimée et le temps restant est affichée sur la page de la carte. Par exemple, il faut à peu près 415 min pour tondre 712 m² de notre première zone. Soit presque 7 h… Mais vous pouvez jouer sur cette durée avec la vitesse de passage. Cela dit, un robot-tondeuse n’a pas, comme nous, de contrainte de temps et peut donc prendre le temps qu’il faut, effectuant plus un travail de fond. Le Luba Mini est aussi très silencieux, ce qui vous permettrez de tondre même pendant les heures interdites (le dimanche, le matin…).
Afin de voir le Luba Mini AWD en action et des essais de tonte, regardez notre test vidéo (n’hésitez pas à liker, ça fait plaisir).
Notre avis sur le Mammotion Luba Mini AWD
En conclusion, le Luba Mini AWD est un excellent robot tondeuse. Sa mise en place et son installation sont simplissimes. En une heure, vous pouvez déjà lui faire faire sa première tonte.
Fonctionnant par défaut via GNNS-RTK pour la station de référence et communiquant en 4G avec le robot, il est également adapté à tous les types de situations via DataLink, iNavi ou même avec le système de vision UltraSense AI. Grâce à cela, il va éviter efficacement les obstacles mobiles et immobiles en changeant son trajet en cas de détection. Un aspect sécurisant intéressant. Le parechoc est d’ailleurs un élément secondaire de ces évitements, tout se faisant grâce à son système de vision.
Particulièrement adapté aux terrains le plus exigeants, il peut tondre sur les pentes, les ornières, dans des espaces étroits et sur sols accidentés grâce à ses 4 roues motrices (d’où le nom AWD). La création des zones et des exclusions est simple et le tout est très bien respecté lors des passages, la localisation étant excellente. Increvable, c’est vraiment un robot tout terrain avec une autonomie record de 165 minutes pour la version 1500 m². Plus important encore, sa tonte est d’excellente qualité, très précise et silencieuse.
Un très bon produit donc, mais avec tout de même quelques points à améliorer, comme l’obligation de Wi-Fi pour les mises à jour, un abonnement 4G payant, une surface maximale de tonte de 1500m² qu’il n’a pas été possible d’atteindre, une prise en charge au mieux partielle avec les assistant vocaux et, dans un cas, un bug avec le système de détection des obstacles.
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