Test Roborock S6 MaxV : l’intelligence artificielle fait toute la différence

Dans l’éternelle quête du meilleur aspirateur robot, nos yeux se tournent souvent vers la Chine. Il faut dire que les poids lourds du secteur, l’américain iRobot avec ses robots éponymes et l’allemand Vorverk sous la marque Neato, se sont enlisés dans des guerres de brevets et en ont quelque peu oublié l’essentiel dans un secteur en pleine ébullition : l’innovation. Les Chinois, au contraire, n’ont plus que ce mot à la bouche, et Roborock en est la parfaite illustration. Créée en 2014 par Richard Chang, l’entreprise fait encore figure de jeune première, mais elle enchaîne les succès en s’appuyant sur une équipe de R&D de plus de 200 personnes qui n’a de cesse d’innover. Après le très réussi Roborock S5 Max, la firme chinoise a récemment encore surpris avec la nouvelle et dernière itération de son S6 : le Roborock S6 MaxV. Un robot dopé à l’intelligence artificielle que nous vous présentions il y a peu et que nous avons depuis passé au crible pendant plus d’une semaine… Voyons ce qu’il a dans le ventre.

Roborock S6 MaxV : t’as de beaux yeux, tu sais ?

C’est la promesse de la marque : le Roborock S6 MaxV serait un robot intelligent. Enfin, presque, mais bien plus que ses aînés dont il reprend peu ou prou la même présentation…

Unboxing et présentation

Fourni dans un carton blanc et compact de belle facture, l'emballage présente sur sa face avant un robot au design familier tout de noir vêtu. Sa provenance ne fait pas le moindre doute : il s’agit bien d’un Roborock. Uniquement décliné en noir, pour l’instant en tout cas, on remarque néanmoins une différence par rapport aux modèles précédents : un module à deux caméras.

A l’ouverture, on retrouve les standards de la marque et un agencement familier que nous vous épargnerons de décrire cette fois pour nous attarder un peu sur ses yeux… Enfin, sur ses deux caméras, mais pour un robot c’est tout comme ! De forme circulaire, le Roborock S6 MaxV ne révolutionne pas le genre, mais s’agissant d’un format éprouvé et efficace, pourquoi s’en plaindre? Sa robe noire métallisée est étincelante et lui va à ravir.

« Sa robe noire métallisée est étincelante et lui va à ravir. » Les Alexiens

On retrouve, sur la partie supérieure, le désormais traditionnel télémètre laser. Aussi appelé LDS pour « Laser Detection System », ce PreciSense™ LiDAR permet au robot de cartographier avec précision son environnement et de s’y mouvoir même dans le noir. Floqué du logo de la marque, ses striures reflètent la lumière d’un bel irisé.

Trois boutons l’accompagnent : un pour le nettoyage localisé, un pour l’allumage / extinction qui peut aussi servir à lancer un cycle complet de nettoyage et le traditionnel bouton dédié au retour à la station. Parfaitement assemblés, ils sont à la fois discrets et forts pratiques. Trois striures, qui ne sont pas sans rappeler les branchies d’un requin, viennent casser la monotonie du design et lui apportent une touche d’agressivité. Le Roborock S6 MaxV ne fera-t-il qu’une bouchée de ses concurrents?

Juste en dessous, sur la tranche, se dévoilent à nos yeux ébahis sa caméra stéréoscopique. Pourquoi stéréo? Sans aucun doute pour qu’il y voit mieux. Peut-être pour élargir son champ de vision? Plus probablement pour une vision nocturne, mais nous n’avons pas de réponse à ce sujet… Quoi qu’il en soit, elles lui donnent un regard bien particulier et nous propulsent plus que jamais dans l’univers de la robotique. Mais, cette fois, ça n’est pas de la science fiction…

L’inscription ReactiveAI™ ne laisse aucun doute, nous voilà propulsés dans l’ère de l’intelligence artificielle. Une IA dont le but est clairement explicité : la reconnaissance des obstacles. Mais aussi des objets du quotidien, tels que les excréments d’animaux, les balances de pesée ou encore les chaussures qui traînent, nous y reviendrons. Une technologie mettant en œuvre un réseau neuronal convolutif entraîné sur des dizaines de milliers d’images et animé par un processeur Qualcomm® APQ8053 que la marque affirme être 50% plus puissant que celui du S6 !

Continuons le tour du propriétaire. En plus de deux caméras et d’un télémètre laser, le Roborock S6 MaxV est doté de nombreux capteurs. Au nombre de 14, rien que ça, ils prennent place pour l’essentiel sous le robot. Ce sont les fameux capteurs anti-chute qui lui permettent notamment de ne pas dévaler les escaliers, mais pas que…

Un dernier prend place à droite sur la tranche : le capteur de proximité. Il permet au robot de longer les murs avec une grande précision et de ne pas venir rayer le buffet de votre arrière grand-mère, ou plus probablement votre dernier meuble IKEA, mais également de repérer sa base de chargement pour l’approche finale précédant la mise en charge. Oui, chaque capteur à son intérêt !

La bête étant retournée, examinons un peu les autres éléments. Nous retrouvons donc deux roues motrices, comme toujours, ainsi qu’une petite roue omnidirectionnelle bordée par la broche d’alimentation. Celle-ci présente un bon débattement qui permettra au robot de franchir des obstacles jusqu’à 2 cm.

« […] un bon débattement qui permettra au robot de franchir des obstacles jusqu’à 2 cm. » Les Alexiens

A côté de la roue droite, comme toujours chez Roborock, prend place la brosse latérale. De même conception que celles de ses aînés, elle présente 5 pales et fait partie des signatures de la marque. Développée en collaboration avec DuPont, entreprise pionnière des matières plastiques et des matériaux polymères, cette pièce unique permet au robot aspirateur de déloger les saletés les plus tenaces et bénéficie de plusieurs vitesses de rotation adaptées au type de sol allant jusqu’à 1350 tr/min. A priori, tout laisse à croire qu’elle sera aussi efficace que sur les S4, S5 Max et S6.

Le brosse centrale est également identique à celle du S6, voire du S5 Max, difficile de juger car la différence se joue essentiellement au niveau de la densité des poils qui nous semble tout à fait identique. Si vous avez déjà un Roborock S6, vous pourrez tout à fait conserver ses accessoires pour vous en servir sur le S6 MaxV, ce sont les mêmes.

Cette brosse prend place dans un logement en tout point identique à ceux des autres haut de gamme de la marque avec une étanchéité parfaitement réalisée par un joint en silicone. Comme nous n’avons de cesse de le souligner, c’est un des éléments qui fait la différence avec les robots plus bas de gamme tels que le Xiaomi Mi Vaccum Mop P STYJ02YM, car cette conception plus coûteuse évite une déperdition d’énergie. Une puissance d’aspiration que Roborock a d’ailleurs portée à 2500 Pa, soit 25% de plus que sur les précédents modèles. Nous verrons si cela se ressent en pratique.

« Une puissance d’aspiration portée à 2500 Pa, soit 25% de plus que sur les précédents modèles. » Les Alexiens

Le bac à poussière nous est également familier. D’une capacité de 460 mL, il n’est pas des plus larges mais reste dans la moyenne du secteur. C’est le même que sur le Roborock S5 Max. Malheureusement, une fois de plus, pas de languette anti-retour et rien ne vient obstruer l’orifice d’entée, il faudra donc prendre garde à ne pas le renverser lors de son retrait.

On retrouve, avec plaisir, un autre système emprunté au S5 Max : un réservoir d’eau à grand volume. D’une contenance de 290 mL, il permet de laver plusieurs pièces sans avoir à le recharger, c’est une excellente nouvelle, d’autant que la gestion électronique de sa pompe péristaltique (ou pompe à galets) nous offre le choix entre 3 débits d’eau : faible, moyen, grand. La marque annonce qu’il permettra de nettoyer un appartement de 70 m² plus de 3 fois ou une maison de 240 m² en une fois.

Enfin, nous retrouvons la base de chargement. Plus compacte que celle du S6, elle est malheureusement dénuée de cache-câble. C’est un peu dommage, il faut l’avouer, surtout sur un robot aussi de gamme. Heureusement, Roborock a pensé à équiper le câble d’un Velcro. C’est déjà ça.

Les autres accessoires sont surprenants, comme vous pourrez le constater. On vous rassure, il est peu probable que le package normal soit composé de la sorte, mais nous apprécions l’attention de Roborock qui nous a fourni une crotte en plastique afin que nous puissions pleinement tester ce robot aspirateur si prometteur…

Notez également que le robot n’est fourni qu’avec une seule et unique serpillière, mais tout de même un filtre HEPA de rechange accompagné des traditionnelles notices d’utilisation et caractéristiques techniques… Que voici !

Fiche technique

Marque :
Roborock
Modèle :
S6 MaxV
Batterie :
Lithium-Ion 5200 mAh
Aspiration :
2500 Pa
Dimension :
35 cm x 35.3 cm x 9.65 cm
Poids :
3.67 kg
Autonomie :
200 minutes (en mode silencieux)
Temps de charge :
moins de 6 heures
Télécommande :
application et contrôle vocal
Station de charge :
type dock
Accessoires :
filtres HEPA x2, brosses x1, bac à poussière x 1, serpillière x 1
Bac à poussière :
460 ml
Réservoir d’eau :
290 ml
Connectivité :
Wi-Fi IEEE802.11 b/g/n 2.4 GHz
Autres :
Outil de nettoyage x1 et le guide d’utilisation

Roborock S6 Max V : un robot aspirateur enfin intelligent ?

Ça y est, nous y sommes : voici le test du Roborock S6 MaxV. Après une découverte prometteuse, voyons ce que va nous apporter cette fameuse caméra stéréoscopique et, surtout, l’intelligence artificielle ReactiveAI™ associée. Mais avant ça, procédons à son installation.

Installation sur l’application Roborock

« L’écran d’accueil est semblable à celui des autres robots de la marque, l’interface est toujours aussi simple et intuitive. » Les Alexiens

C’est avec plaisir que nous retrouvons l’application Roborock. Une fois encore, on ne peut guère faire plus simple que l’installation de ce robot. Dès le lancement, il est en effet automatiquement détecté, il suffit donc de cliquer dessus, de renseigner ses identifiants Wi-Fi (2.4GHz seulement) et c’est parti. Notre smartphone se connecte à l’appareil et lui transmet le tout avant qu’il ne réalise son installation.

Une minute plus tard, nous pouvons utiliser le S6 Max V. Une fois encore, cette procédure d’installation sans friction force le respect et nous ne pouvons que féliciter la marque pour ça. Notez, d’ailleurs, que JAMAIS personne ne nous a fait part d’un quelconque problème à ce niveau, c’est assez rare pour être souligné.

L’écran d’accueil est semblable à celui des autres robots de la marque, l’interface est toujours aussi simple et intuitive.

  • En haut à droite, un petit « + » permet d’ajouter différents modèles,
  • En centre, enfin, vous pouvez entrer dans le cœur de la bête et accéder à tous les réglages du S6 MaxV.
  • En bas, une barre de navigation permet d’accéder à l’espace Notifications, à l’écran central, ou à votre Profil utilisateur.

Entrons un peu dans les réglages du robot où nous retrouvons un écran qui nous est plutôt familier avec au centre la carte de notre logement et les principales fonctionnalités du robot.

  • Trois zones s’affichent en haut : « zone de nettoyage » avec la surface nettoyée en m², une jauge de « batterie restante » et les « Temps de nettoyage ».
  • Au milieu, vous retrouvez la carte. Celle-ci ne sera enregistrée qu’après un premier nettoyage complet de votre logement. Laissez le robot faire, c’est un peu long, mais indispensable.
  • En dessous, un second pictogramme sert à sélectionner la puissance d’aspiration délivrée par le Roborock S6 MaxV (délicat, silencieux, équilibré, turbo ou maximum) et le niveau d’eau (un peu, beaucoup, à la folie, pas du tout), mais également à personnaliser les paramètres par défaut pour chaque pièce. Et ça, nous allons le voir, c’est tout bonnement génial !
  • En dessous de la carte se trouvent trois options : « pièce » qui vous permet d’envoyer le robot dans une pièce particulière, « tous » qui lance un nettoyage automatique et laisse libre le robot de faire comme bon lui semble, « zone » pour sélectionner le périmètre de votre choix.
  • En bas, enfin, deux gros boutons vous permettent d’envoyer le robot se recharger ou de lancer et mettre en pause le nettoyage.

En haut à droite, prennent place les classiques trois petits points vous permettant d’accéder aux paramètres avancés du robot.

  • Dans « paramètres de l’aspirateur« , diverses options sont proposées telles que l’enregistrement des cartographie, le mode carte enregistrée (bêta) qui permet de modifier un plan ou étage (création de murs invisibles ou zone interdites, etc…), Voyant d’indicateur pour désactiver les LED du robot quand il stationne (c’est mieux), le Mode moquette (pour une aspiration plus puissante sur les moquettes et tapis…), le réglage du fuseau horaire, le mode NDP pour « ne pas déranger »Auto où vous pourrez programmer des automatisations, Accessoires et entretien qui vous renseigne sur le temps d’utilisation et la durée de vie restante des principaux organes de l’appareil, le contrôle à distance qui sert à transformer votre smartphone en télécommande et à diriger le robot, et enfin une option permettant de localiser le robot s’il s’est perdu dans vos 800 m² ou plus probablement si vous ne parvenez pas à le trouver car il s’est bloqué sous un lit, par exemple. Vous pouvez enfin choisir la langue du robot, régler le volume de sa voix (plutôt élevé au max, d’ailleurs) et effectuer les éventuelles mises à jour du firmware.

Roborock S6 MaxV : l’intelligence artificielle au service du quotidien

Entrons maintenant dans le vif du sujet : l’intelligence artificielle. Vous allez le voir, elle ne change peut-être pas tout, mais elle apporte véritablement un très gros plus

La navigation : l’excellence a un nom

Nous le disions déjà dans notre dernier test du S5 Max, s’il y a bien quelque chose qui permet de différencier un Roborock d’un autre robot aspirateur, c’est sa navigation. En la matière, la marque excelle, et le Roborock S6 MaxV ne déroge pas à la règle. L’alliance des technologies PreciSense™ et ReactiveAI™ ne tarde pas à se faire ressentir : sa cartographie est millimétrée et ses déplacements redoutables.

« L’alliance des technologies PreciSense™ et ReactiveAI™ ne tarde pas à se faire ressentir : sa cartographie est millimétrée et ses déplacements redoutables. » Les Alexiens

Déplacements d’ailleurs un peu différents de nombre de ses congénères puisque le S6 MaxV les effectue dans le sens de la longueur. Un technique qui lui permet d’être encore plus rapide en limitant les virages, ce qui lui fait gagner un temps précieux. Ajoutez à cela l’apport très visible de la caméra et nous ne sommes plus très loin de la perfection. Car oui, cette caméra stéréoscopique et l’IA associée apportent vraiment quelque chose.

Un robot aspirateur qui identifie les objets du quotidien Le robot anticipe beaucoup mieux les objets qu’il est amené à croiser. Nous l’avons testé en les déplaçant et en les mettant sur son chemin : il ne s’y trompe presque jamais et, contrairement à ses prédécesseurs, il va les contourner bien avant d’arriver à leur niveau. Capable de les identifier grâce à son réseau neuronal, il les étiquette si tant est qu’il les ait bien appris et qu’ils mesurent plus de 5 cm de large et 3 cm de haut.

L’étiquette indique un pourcentage de fiabilité de l’identification que nous n’avons jamais vu atteindre 100%, le S6 MaxV manquant probablement de confiance en lui car, il faut le reconnaître, il est très bon à ce petit jeu.

Nous l’avons seulement piégé avec un crayon à papier, mais nous n’avions pas connaissance des limites de taille à ce moment, bien qu’il semble en mesure de les dépasser dans le futur puisqu’il a su éviter sans mal notre Aqara Cube de 4.5 cm d’arête à plusieurs reprises – même s’il l’a identifié comme étant une multiprise.

Les multiprises qu’il identifie d’ailleurs sans mal, tout comme les câbles, les pieds de luminaires, mais également les excréments d’animaux. Qu’elle soit placée en plein milieu d’un couloir dans le noir ou dans un angle, jamais il n’aura tenté d’écraser notre crotte en plastique qu’il a toujours bien étiquetée pour ce qu’elle est… Bravo !

Notez que nous avons reçu ce robot très tôt, avant sa commercialisation, et que Roborock continue à lui apprendre de nombreuses choses. Comme toute IA, celle du S6 MaxV est donc appelée à progresser dans le temps. D’ailleurs, nous avons déjà remarqué des progrès qui témoignent de sa rapide capacité d’adaptation et d’un réel apprentissage.

En cas d’erreur, il est possible d’ignorer l’identification et d’indiquer au robot qu’il s’est trompé afin qu’il l’effectue bien la prochaine fois. Néanmoins, dans les faits, cela présente un avantage majeur : jamais le robot n’est allé s'empêtrer dans des câbles ou autres objets et a toujours terminé ses tâches par un retour sans aide à la station. C’est vraiment confortable car cela permet d’entièrement se reposer sur lui.

Mieux encore, c’est le seul robot sur la quinzaine testée depuis un an qui a réussi à grimper sur un tapis souple et à le nettoyer sans le mettre en boule dans un coin. Tous les robots le détestent habituellement, et s’il a bien commencé par éprouver des difficultés en l’attaquant par un bord, il a su identifier l’épreuve qui se présentait à lui et s’est finalement décidé à l’attaquer différemment. Nous attendons confirmation de Roborock pour vous l’affirmer : il semblerait qu’il ait retenu le meilleur angle d’attaque puisqu’il n’a jamais réitéré sa première approche. Si tel est bien le cas, nous pourrons l’affirmer : voici les premiers signes d’une véritable intelligence… qui n’en reste pas moins artificielle évidemment.

« C’est la première fois que nous voyons tant d’options applicatives sur un robot 2-en-1 et c’est tout simplement génial, bravo Roborock ! » Les Alexiens

 

Une cartographie encore améliorée

Le robot respecte un ordre logique de nettoyage Nous avons grandement apprécié les améliorations applicatives concernant la cartographie. Sur ce point encore, Roborock maîtrise son sujet comme aucune autre marque.

Sa cartographie à plusieurs niveaux est facile à personnaliser en modifiant le découpage automatique dans l’application, et même en définissant pour chacune des pièces des paramètres par défaut que le robot appliquera systématiquement à moins d’un contre-ordre.

Autre point fort, s’il est possible de lui indiquer dans quel ordre effectuer le nettoyage des pièces, son mode automatique l’amènera à respecter une logique implacable : commencer par le pièces qui ne nécessitent qu’une aspiration et finir par un passage à la serpillière. Cela lui évitera, notamment, de passer avec une lingette humide là où il ne faut pas. Roborock a également créé un mode nommé SnapMop permettant de sélectionner une intensité du nettoyage selon les pièces : plus d’eau pour la cuisine un peu grasse, moins pour le parquet flottant de l’entrée, par exemple.

C’est la première fois que nous voyons tant d’options applicatives sur un robot 2-en-1 et c’est tout simplement génial, bravo Roborock !

Une aspiration plus puissante et moins bruyante

Venons-en à un élément crucial : la puissance d’aspiration. Capable de traiter une surface d’environ 100 m² en une heure, le Roborock S6 MaxV offre désormais une aspiration de 2500 Pa. C’est un gain de 25% par rapport au S6 et cela se ressent à l’usage : son efficacité est désormais équivalente à celles des meilleurs du secteur et notamment du Deebot Ozmo 950 d’Ecovacs. Un très bon point, même s’il remplit peut-être son bac un peu vite (460 mL contre 480 mL pour les S5 et S6). Nous avons également noté une meilleure détection des moquettes et tapis, fonctionnalité vraiment perfectible sur les derniers modèles, qui est désormais rarement prise à défaut – à part sur certains tapis fins et clairs – bien qu’elle ne soit toujours pas aussi précise que chez Ecovacs. Les carrelages, eux, sont par contre immédiatement reconnus.

Concernant le bruit, ici aussi le robot nous a agréablement surpris. Alors que nous nous attendions à un volume sonore plus élevé du fait d’une conception très similaire et d’une puissance d’aspiration plus puissante, il n’en est rien. Par rapport au S6 que nous avions mesuré entre 56.6 dB (A) et 71.4 dB (A) pour le mode max, le nouveau Roborock S6 MaxV affiche des résultats assez similaires allant de 60.2 dB (A) en mode délicat à 70 dB (A) en mode maximum, avec à 67.6 dB (A) pour le mode équilibré qui est généralement le plus utilisé. Notez que, si vous activez le mode tapis, c’est la puissance maximale qui sera appliquée, bien que beaucoup étouffent un peu le son.

Toujours une belle autonomie

Tout comme la navigation, l’autonomie est un point sur lequel un Roborock ne déçoit jamais et le S6 MaxV ne déroge pas à la règle. Toujours doté d’une batterie Lithium-ion de 5200 mAh, il affiche quasiment les mêmes performances que le S6 avec 100 minutes d’autonomie en mode maximum, 120 minutes en mode équilibré et jusqu’à 170 minutes en mode délicat. C’est un peu moins que les 180 minutes annoncées par le constructeur, mais nos mesures ont été réalisées dans des conditions que nous considérons comme normales et non idéales : avec différents type de sol (parquet, carrelage, moquette et tapis) et un réservoir d’eau plein fixé à l’arrière qui en augmentant son poids impacte nécessairement sa consommation. Bref, c’est largement suffisant pour couvrir au moins 200 m² en une seule fois et cela conviendra à quasiment tous les utilisateurs. Sinon, le robot ira de toute façon se recharger seul avant de terminer son nettoyage.

Le lavage : des progrès notables et appréciables

Comme le S5 Max, le Roborock S6 MaxV est équipé de la nouvelle technologie de nettoyage à la serpillière de la marque. Consistant en un réservoir de 290 mL, soit le double de celui du S6, à laquelle vient se fixer une plaque de nettoyage, le robot semble bel et bien maintenir une pression efficace sur sa microfibre pour un lavage plutôt convaincant.

Néanmoins, à l’image de tous les robots 2-en-1, cette fonctionnalité reste encore perfectible, mais il s’en sort au final aussi bien, si ce n’est mieux, que ceux adoptant la méthode de nettoyage en Y brevetée par Proscenic et que l’on retrouve chez Xiaomi ou encore Cecotec.

Sa pompe péristaltique offre un bon débit d’eau qu’il est possible de régler sur trois niveaux et le résultat est, somme toute, tout à fait honorable. A moins de concevoir un système capable de frotter en imprimant un mouvement à la serpillière comme annoncé par Ecovacs sur son Deebot Ozmo T8 AIVI à venir, on voit mal comment faire mieux.

Comme à son habitude, le constructeur chinois ne déçoit pas et le Roborock S6 MaxV marque sans aucun doute le début d’une nouvelle ère dans la robotique ménagère : celle de l’intelligence artificielle. Loin du gadget, il s’agit d’un apport considérable au fonctionnement des robots aspirateurs. Bien qu’encore imparfaite, la technologie ReactiveAI™ est amenée à se perfectionner et à nous donner toujours plus de satisfaction dans le temps.

Proposé au tarif de 649€, le Roborock S6 MaxV est sans aucun doute un des meilleurs, si ce n’est le meilleur aspirateur robot du marché à ce jour. La concurrence arrive à grands pas et il perdra probablement rapidement sa première place mais, pour l’instant, c’est le modèle le plus convaincant à nos yeux et de loin notre préféré. Avec un prix qui reste encore raisonnable, Roborock frappe un grand coup et conforte sa place parmi les leaders du marché. Well done !

Roborock S6 MaxV - robot aspirateur et laveur

649€
9.2

Installation

10.0/10

Design

9.0/10

Fonctionnalités

9.0/10

Application

9.0/10

Qualité / Prix

9.0/10

Les plus

  • Une navigation millimétrée grâce à PreciSense™ et ReactiveAI™
  • Une excellente autonomie de 180 minutes
  • Une aspiration puissante de 2500 Pa
  • Gère parfaitement tous les types de tapis

Les moins

  • Un lavage à la serpillière toujours perfectible (bien qu'en net progrès)
  • Pas de cache-câble sur la base de chargement
  • Quelques erreurs d'appréciation

 

Fasciné par Alexa depuis le jour où je l'ai reçue en bêta test, je me suis peu à peu passionné pour le sujet, avant de me décider à aller plus loin en créant un site avec Jean-Christophe. Une activité qui me permet d'étancher ma soif de nouvelles technologies et de partager mes découvertes sur la plus sympathique des communautés : Les Alexiens.